En philosophie, « gyô » s'oppose à « connaissance » et à « théorie ».
J'ai repris en titre de ce post cette phrase-clé parce qu'elle m'interpelle quelque part, comme dit l'autre. Moi à qui lama Zeupa a donné il y a longtemps comme yidam (déité protectrice de référence, pour dire vite) le boddisatva Mandjoushri, celui qui coupe l'inconnaissance avec l'épée flamboyante du savoir et porte solennellement sur un lotus « le » livre (je cherche toujours lequel)…
Je me suis donc égaré pendant des décennies dans les labyrinthes de la connaissance, y compris sur quelques pistes plus ou moins ésotériques et ce que j'avais à comprendre/voir est peut-être que Mandjoushri représente une approche qui doit elle aussi être dépassée. L'Eveil est représenté dans le bouddhisme tibétain par une trinité : avec Manjoushri, il y a Tchenrézi (le grand compassionnel) et Vajrapani (le professeur de défense contre les forces du mal).
Heureusement, la loi du karma est bien faite et les quelques bonnes choses que j'ai dû faire par inadvertance au cours des temps infinis m'ont conduit positivement à rencontrer « dans cette vie-ci » quelques personnes qui partagent cette recherche de « la conscience dans le non-agir », de l'accès au monde sans médiateur intellectuel, et jusqu'au Cercle du thé où je peux parfois écrire des trucs comme ceux-ci sans trop d'inquiétude sur la manière dont ils seront reçus.
Maintenant, je cherche dans l'écriture le moyen d'épuiser le réel, en traquant ces liens souterrains dont la découverte est un pas vers la conscience de l'unité. L'écriture, le thé : une voie.
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