30 juin 2007

Salope !

Pourquoi le paraphraser puisque c'est exprimé si clairement ? J'ai juste corrigé l'orthographe :)

"Serait-il désormais interdit de prononcer ce mot en privé ? Serait-il illégal de considérer que quelqu'un le mérite? Sera-t-il un jour nécessaire de dénoncer à la police toute personne qui l'aurait employé dans une conversation intime ? On pourrait le croire à entendre les réactions après les propos de M. Devedjian. Je ne le connais pas. Je ne connais pas non plus Madame Comparini. Je n'ai pas la moindre idée de la raison qui peut l'amener à penser cela d'elle. Mais c'est son droit de penser ce qu'il veut de qui il veut ; et il est honteux de laisser s'installer l'idée qu'il est licite de mettre sur la place publique toute conversation privée. Il serait honteux d'accepter que, désormais, nous vivions sous le règne de la transparence absolue. C'est la définition même du totalitarisme. Les hommes politiques l'ont sans doute un peu cherché, en mettant leur vie privée sur la place publique, mais il ne faut pas accepter la dictature de la transparence. Nos sociétés nous y conduisent déjà par les technologies. Il ne faudrait pas, en plus, qu'une morale naive nous y précipite."
Jacques Attali

22 juin 2007

Pays Perdu

Des difficiles relations de la littérature avec la réalité, une histoire édifiante, celle de Pierre Jourde et du village de Lussaud. La chroniqueur du Monde en parle sur son blog et elle renvoie elle-même à ses propres articles du journal. Je trouve ça passionnant, même si je dois avouer que j'ai eu du mail à terminer Pays Perdu, une merveille d'écriture qui montre que l'écriture n'est pas la finalité de l'écriture et que ce qui fait la littérature c'est le point de vue humain. On rêve d'un addenda à Littérature sans estomac. Peut-être Littérature sans coeur ?

11 juin 2007

Le boulevard du temps qui passe

Jean-Philippe s'exerce à l'art (délicat) du bloggueur. Voilà un boulevard qui n'est pas périphérique et mérite le détour.

09 juin 2007

Une bonne nouvelle

"Dans le monde parfait que beaucoup s'efforcent de construire les gens comme moi ne souffriront plus. On aura trouvé le moyen de les supprimer in utero. Je me demande tout de même jusqu'à quel point c'est rassurant."

Cioran, L'évangile du siècle à venir (inédit)