30 juin 2007

Salope !

Pourquoi le paraphraser puisque c'est exprimé si clairement ? J'ai juste corrigé l'orthographe :)

"Serait-il désormais interdit de prononcer ce mot en privé ? Serait-il illégal de considérer que quelqu'un le mérite? Sera-t-il un jour nécessaire de dénoncer à la police toute personne qui l'aurait employé dans une conversation intime ? On pourrait le croire à entendre les réactions après les propos de M. Devedjian. Je ne le connais pas. Je ne connais pas non plus Madame Comparini. Je n'ai pas la moindre idée de la raison qui peut l'amener à penser cela d'elle. Mais c'est son droit de penser ce qu'il veut de qui il veut ; et il est honteux de laisser s'installer l'idée qu'il est licite de mettre sur la place publique toute conversation privée. Il serait honteux d'accepter que, désormais, nous vivions sous le règne de la transparence absolue. C'est la définition même du totalitarisme. Les hommes politiques l'ont sans doute un peu cherché, en mettant leur vie privée sur la place publique, mais il ne faut pas accepter la dictature de la transparence. Nos sociétés nous y conduisent déjà par les technologies. Il ne faudrait pas, en plus, qu'une morale naive nous y précipite."
Jacques Attali

3 commentaires:

Le Chaland qui passe a dit…

Ça me rappelle l'impayable Michel Charasse, Sénateur à bretelles dont Sarkozy disait pendant la campagne présidentielle : "Michel Charasse est l'expression d'un socialisme qui a le sens de l'Etat et qui a le sens du respect des personnes. (...) il a toujours respecté ses contradicteurs et il a eu la tolérance d'avoir des amis, dont je suis, en dehors de sa propre famille politique".
Le-dit Charasse, il y a quelques années, invectivait les journalistes lors d'une réunion publique en les priant "d'aller pisser dehors"! Si ma mémoire ne me trahit pas, Il me semble que Michèle Cotta, qui était à la tribune à côté de cet olibrius avait quitté la salle sans demander son reste!

Anonyme a dit…

L'idée en reprenant cette réflexion d'Attali n'était certes pas d'excuser la vulgarité, encore moins la misogynie, mais de trembler devant ce monde où l'oeil est enfin partout et regarde Caïn.

Mauricette Beaussart a dit…

Je dirai même plus : il regarde cahin caha.