12 septembre 2003

Le thé ne pousse pas au jardin d'Eden

Quand le changement climatique sera pleinement perceptible, il est très vraisemblable qu'il puisse s'accompagner d'une augmentation des événements extrêmes comme le prédisent les scénarios du GIEC ", avertit Pierre Bessemoulin, directeur de la climatologie à Météo France. Un pessimisme que partage l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Dans un communiqué récent, elle rappelait d'ailleurs « que les dernières évaluations scientifiques laissent à penser que l'élévation générale des températures due au changement climatique pourrait entraîner une augmentation de fréquence et d'intensité de ces phénomènes extrêmes ».
Comme en Inde où, souligne l'OMM, la vague de chaleur précédant la mousson a été cette année caractérisée par des températures élevées oscillant entre 45°C et 49°C, ce qui correspond à des températures supérieures de 2 à 5°C à la normale. Ce temps chaud a causé la mort d'au moins 1 400 personnes. Autre exemple : au Sri Lanka, le passage du cyclone tropical 01B a donné lieu à des pluies torrentielles qui ont encore aggravé des conditions météorologiques déjà marquées par une forte humidité. Il en a résulté des inondations et des glissements de terrain. La production de thé cultivé à basse altitude devrait diminuer de 20 % à 30 % dans les prochains mois. 
LE MONDE | 12.09.03 | 13h58

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