Quand la tour de Babel se fut effondrée, les hommes, dit-on, se répandirent dans le monde, usant de mille langues qui ne leur permettaient plus de s’entendre.
Pour conjurer le sort qui leur était fait (qu’ils s’étaient fait) c’est alors, n’en doutons pas, qu’ils ont créé les mille instruments des mille musiques. Parce que toutes ces musiques sont universelles : elles sont une seule musique, comme l’humanité est une, elle aussi.
Nous tremblons parfois, nous qui voyons revenir de nouvelles destructions de tours. La tentation est forte de penser l’humanité en tribus irréconciliablement oppposées les unes aux autres.
Voici ce que la musique de Serge Bulot vient nous dire avec bonheur : que l’unité se joue de la diversité — qu’il existe un au-delà du langage et des mots. Que cet au-delà rassemble les époques et les continents dans une expérience unique.
Ici et maintenant, dans la musique de Serge Bulot, l’unité du monde surgit à nouveau.
La toile présentée est une oeuvre de William Brown
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