Dans cet urbanisme d'ingénieurs (corons de la région de Lens), il ne faut pas sous-estimer l'aspect policier. Un de mes amis se souvient du coup de clairon appelant les femmes à sortir toutes ensemble pour laver les trottoirs - à la wassingue bien sûr. Le jour où la sienne ne s'est pas montrée très enthousiaste, cela a créé un incident. C'était en 1975. Un autre m'a parlé des contrôles effectués à l'improviste dans les maisons par une sorte de chef de quartier pour vérifier qu'elles étaient bien tenues et qu'on n'y avait pas fait de travaux pour les personnaliser. Aussi fallait-il chaque jour fermer soigneusement la trappe qui permettait l'accès aux combles aménagées clandestinement en chambre pour adolescent, et dissimuler l'échelle.
Dans la première partie du vingtième siècle, la rue principale des corons était fermée par une grille, non pas pour protéger les gens de l'intérieur (comme on ferait maintenant, avec un digicode) mais bien pour les empêcher de sortir. On se souvient aussi que l'organisation des rues était pensée pour faciliter les éventuelles charges de cavalerie.
2 commentaires:
Le chien au premier plan, pour symboliser la vie de chien, ou la chienne de vie.
Le clocher à l'arrière plan, pour rappeler le double asservissement des masses laborieuses, quand le patron et le curé se donnaient la main, au paradis sur terre, alors que l'on commémore l'enfer sous terre, il y a cent ans.
A +
Guillaume.
D'Ockham ?
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