Les neveux ou petits enfants de Sen no Rikyu qui ont créé les écoles Urasenke, Omatosenke et une troisième dont le nom m'échappe étaient tous trois convertis au christianisme. Il y a peut-être dans chanoyu un « programme génétique » qui est déjà un syncrétisme et nous retrouvons dans ce rite tel qu'il nous est maintenant accessible des éléments qui sont aussi dans notre propre culture, venus de notre bain culturel chrétien (c'est à dire judéo-grec). Il faut aussi dire à cette occasion que les dits de Bouddha Shakyamouni, qui, passé par le t'chan en s'alliant au tao, ont donné le zen, ont d'abord été prononcés et écrits dans deux langues indo-européennes, le pâli et le sanscrit, qui véhiculent des catégories (le temps, l'espace, les systèmes trinitaires) qui nous sont familières.
Alors, d'où nous vient cette sensation de "nous au sein du monde" ? (Le thé) est-il un pont, un lien, un passeur ?
Pourquoi trois questions ? Pourquoi trois neveux ? Pourquoi l'unité se manifeste-t-elle dans la trinité ?
(« Le bouddhisme et le tao sont dans le t'chan. Le t'chan est dans le zen et le zen est dans le chado (la voie du thé). »)
- Bon, c'est l'heure de ma piqûre. Voilà l'infirmier. Il faut que je vous laisse.
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