02 juillet 2005

Les Galates et Galatée

Maudire. Maudire. Malédiction.
Supporter un regard négatif, un de ces regards qui blessent comme s’ils lançaient des lames acérées.
Vivre dans la négativité du regard de l’autre.
Ne rien pouvoir épanouir.
Vivre dans la sécheresse, comme un grain de blé sous l'œil noir de la poule, un grain de blé qui ne donnera ni farine, ni pain, ni ne germera.
Mais que le regard change. Que Pygmalion regarde avec les yeux de l’amour la statue qu’il vient de terminer. Elle est tellement belle que la beauté et le regard se nourrissent en boucle. La statue s’anime. Aphrodite, émue, lui a donné la vie. Galatée est née à l’humanité par le regard d’amour.
On sait ce qu’il advient de ceux qui comptent sur l’obéissance à la loi. Paul l’a dit aux Galates : ils sont maudits.
Ceux qui transgressent la loi en permettant à l’amour de surgir, ceux qui sont du côté de Galatée et de Pygmalion et connaissent la dialectique du regard amoureux, ceux-là échappent à la malédiction. Ils sont bénis.
Aimer. Aimer. Bénédiction.

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