• Stig Dagerman
« […] j'avais déjà envisagé le fait que mon ascendance suédoise expliquait sans doute ce penchant morbide. J'avais bien sûr lu tous les livres célèbres de Strindberg et de Sigrid Unset, de Tomas Tranströmer, du malheureux Stig Dagerman dont le suicide était incompréhensible car il vivait avec la splendide actrice Harriet Anderson. » p. 306
• Bob Dawson
« [Dans la librairie Grolier de Gordon Cairnie] je me souviens avoir rencontré Bill [William] Corbett, Paul Hannigan, Steven Sandy, mon futur éditeur Sam Lawrence, Desmond O'Grady, l'éditeur indépendant Jim Randall, Bob Dawson le poète de Harvard, l'imprimeur et poète Bill Ferguson et le futur agent littéraire Andrew Wylie. Un jour, Robert Lowell et Peter Taylor sont passés en coup de vent pour dire bonjour. » p. 279
• Dickens
« une histoire digne des romans de Dickens » p. 53
« Mon père m'avait donné Les Raisins de la colère quand j'avais une douzaine d'années et la lecture de ce roman m'avait bouleversé de chagrin comme si je venais de découvrir un Dickens américain. » p. 293
• James Dickey
« […] je pense à Robert Duncan qui évoque le mieux l'expression "naturellement envapé", ou à Gary Snyder qui jouissait d'une stabilité sans faille malgré la quantité d'alcool qu'il buvait, tandis que Charles Olson, Theodore Roethke, Robert Lowell, James Dickey et James Wright semblaient tous voués à une inéluctable autodestruction. » p. 309
« Après une visite de James Dickey, mon épouse Linda m'a dit que "cet homme" ne remettrait plus jamais les pieds dans sa maison. » p. 326
• J. Frank Dobie
« […] les impressions désagréables qui sont les miennes quand je traverse le Texas en voiture […] sont certes des impressions superficielles, qui excluent les splendeurs qu'on trouve chez des écrivains comme J. Frank Dobie, John Graves, Larry McMurry, Jim Crumley ou Max Crawford, pour en nommer quelques uns. » p. 222
• Dogen
« […] cette procédure parfaitement banale [se situer mentalement dans le contexte général à l'endormissement et au réveil - comme les membres de certaines tribus autochtones américaines] est aussi conseillée par Dogen, le célèbre philosophe japonais du zen. » p. 287
• John Dos Passos
« J'y ai trouvé [dans la bibliothèque Widener de Harvard] la Prose du Transsibérien de Blaise Cendrars dans la traduction de John Dos Passos, un livre mentionné par William Carlos Williams, l'un de mes auteurs préférés, et sur lequel Henry Miller avait écrit dans Les livres de ma vie. » p. 277
« (Je choisissais chaque jour) un romancier ou un poète nouveau sur lequel méditer tandis que je me débattais dans les embouteillages et sur les petits routes inconnues. Mes journées se partageaient ainsi entre William Carlos Williams, Melville (surtout Billy Bud, un roman qui me troublait beaucoup), Kierkegaard, Tourgueniev, Dos Passos, Rilke, Lorca, Céline (qui ne suscitait pas une bonne attitude de vendeur, le journaliste Dwight McDonald, John Steinbeck et de nombreux autres. » p. 293
• Dostoïevski
« Quand je pense à mes héros de jeunesse comme Rimbaud, Richard Wright, Dostoïevski ou Walt Whitman, je suis moins surpris par mon comportement de l'époque. » p. 63
« A dix-huit ans, mes héros s'appelaient Dostoïevski, Faulkner, Dylan Thomas, Rimbaud, Henri Miller et James Joyce. » pp. 88-89
« […] toutes destinations atteintes en auto-stop avec une boite en carton nouée par une grosse ficelle, qui contenait ma machine à écrire, mes romans de Faulkner ou de Dostoïevski, les poèmes de Rimbaud, quelques vêtements […]. » p. 89
« […] comme je vouais un véritable culte à Dostoïevski, Boston [la Saint-Petersbourg des Etats-Unis] m'a paru irrésistible. » p. 93
« Sur le mur j'avais mis une photo de Rimbaud, tirée de l'édition Gallimard en cuir, ainsi que le portrait dessiné de Dostoïevski, deux héros dignes d'un jeune paon qui montrait ses plumes mais ne faisait rien. » p. 99
« […] j'ai découvert Dostoïevski, qui n'a fait qu'une bouchée de moi. […] Il n'existe pas d'auteur dans la littérature occidentale qui abrase les terminaisons nerveuses aussi efficacement, qui explose les neurones aussi violemment que Dostoïevski. » p. 181
« […] Dostoïevski qui après tout a écrit dans ses Notes du souterrain : "J'affirme que l'excès de conscience relève de la maladie." » p. 187
« Mon bagage […] contenait […] surtout mes anthologies de poésie russe et chinoise, mes volumes de Rimbaud et d'Apollinaire, de William Blake, mes exemplaires de John Clare et de Christopher Smart, sans oublier quelques romans de Dostoïevski. » p. 189
« L'hôtel Europa était magnifique et, de manière assez absurde, j'y ai bu du thé dans un verre, comme mes héros Dostoïevski et Essenine. » p. 192
« Un écrivain se heurte parfois à un mur discret mais beaucoup trop solide pour que vous puissiez suivre l'avis de Dostoïevski, lequel conseille de vous cogner la tête dessus, encore et encore. » p. 233
« J'étais à cette époque tiraillé entre des obsessions contradictoires […], les recoins obscurs de l'histoire de l'art […], la poésie symboliste française, Rilke et mon héros entre tous les héros, James Joyce, sans parler des journaux de Dostoïevski qui constituaient mon missel quotidien. » p. 259
« […] une théologie de pacotille inspirée de Dostoïevski et de mon nouveau dieu, Kierkegaard. » p. 260
« Lorsque tu te concentres vraiment sur ton passé, te voilà de nouveau face au fameux mur de Dostoïevski mais à l'envers, et ce mur est aussi épais que ta vie a été longue. » p. 305
« Lorsque tu as suivi une cure intensive de Dostoïevski, de Tourgueniev, de Faulkner, de Stendhal et d'autres géants de la littérature, tu as pris l'habitude de monter sur d'immenses chevaux dont tu as bien du mal à descendre afin de trouver la taille adéquate de ta monture personnelle. » p. 340
« Bref, [avec Dan Gerber] nous étions deux poètes inoffensifs désireux de retrouver les lieux magiques qui avaient engendré mes héros, Dostoïevski, Tourgueniev, Essenine, Maïakovski. » pp. 364-365
• Theodore Dreiser
« Mon père aimait les romans historiques de Hervey Allen et de Walter Edmonds, mais je me souviens aussi de l'avoir vu plongé dans les livres de Hamlin Garland, Theodore Dreiser et Sherwood Anderson. » p. 60
• Robert Duncan
« Olson […] exerçait sur moi une grande fascination, même si - je l'avais remarqué - les habitués de la librairie Grolier ne l'estimaient pas particulièrement, car ils lui préféraient les poètes universitaires de la côte est. Mes propres goûts me portaient davantage vers l'ouest, vers James Wright, Robert Bly, et jusqu'à la Californie, avec Robert Duncan et Gary Snyder, un groupe disparate dont la seule cohérence se trouvait dans mon esprit. » p. 280
« Charles [Olson] était un fabuleux conteur qui m'a poussé à lire des dizaines de livres, dont Robert Duncan qui devint ensuite un ami et un mentor, même si ma conception de la poésie s'écartait beaucoup de la sienne. » p. 300
« Pour finir, Robert [Duncan] s'est trouvé à côté de Charles [Olson] lors d'une veillée mortuaire et il m'a écrit une longue lettre en forme de journal intime à propos de ce triste événement. » p. 300
« […] je pense à Robert Duncan qui évoque le mieux l'expression "naturellement envapé", ou à Gary Snyder qui jouissait d'une stabilité sans faille malgré la quantité d'alcool qu'il buvait, tandis que Charles Olson, Theodore Roethke, Robert Lowell, James Dickey et James Wright semblaient tous voués à une inéluctable autodestruction. » p. 309
« Mon meilleur souvenir de poète de passage à Stony Brook est lié à la venue de Robert Duncan (…) qui connaît aujourd'hui un regain de notoriété, bien longtemps après sa disparition. » p. 327
« Duncan était un vrai génie dépourvu de diplôme universitaire (…) il n'éprouvait aucun intérêt pour la controverse beat versus universitaires (…) » p. 327
« Au cours de sa visite, je l'ai emmené à un cours de troisième cycle consacré à Joyce et (Duncan) a promptement couvert trois tableaux noirs de notes relatives à la structure de Finnegans Wake. » p. 327
« (…) j'essayais de me rappeler un poème de Duncan, quelque chose sur la dépression de Roethke, son effondrement dans le dédale trompeur d'une institution et le dernier vers était : "Ce qui est siffle comme un serpent et se convulse pour muer". »
« Nous avons tenu bon [Gerber et moi] le temps de publier neuf numéros [de la revue littéraire Sumac] et vingt et un livres, y compris The Truth and Life of Myth de Robert Duncan. » p. 341
« Nous avons [Gerber et moi] publié [dans la revue littéraire Sumac] un certain nombre de poètes, y compris Robert Duncan, Charles Simic, Hayden Carruth, Gary Snyder, Galway Kinnell, Richard Hugo, Diane Wakoski et James Welch, mais ce labeur a fini par avoir raison de nous (…) » p. 341
La route du retour : ◊
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