24 juillet 1992

Le romanesque américain

Fin d’une période de travail hallucinante et mortifère. J’apporte à la maison les derniers courriers à affranchir et les filles le font en riant : plus de deux cents lettres ! Repas aux hurlements de joie et d’excitation qui nous font tomber des chaises. La transition va se faire. Je vais enfin penser au voyage qui jusqu’ici reste une abstraction, un désir culturel sorti de mon cerveau fatigué qui n’arrive à s’évader que dans le romanesque américain. Encore trois jours et je dormirai à Denver. J’ai peur de ne pas savoir prononcer un mot d’américain. D’autant que les cours d’anglais que je m’étais offerts au début de ce mois ont été abandonnés les uns après les autres à cause de la saturation de mon emploi du temps professionnel.

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