26 janvier 2006

Lettre à Henri Parisot

Chihuahua 194.
Cal. Roma. Mexico D.F.
Cher Henri, merci de votre lettre - Je suis d'accord qu'on publie En Bas MAIS croyez moi qu'il n'y a eu aucune « mal entendu » entre nous - Vous n'avez peut-être pas compris mon irritation que je ressent encore, Je ne suis plus la jeune fille Ravissante quia passér par Paris, amoureuse -
Je suis une vieille dame qui a vécu beaucoup et j'ai changée - si ma vie vaut quelque chose je suis le résultat du temps - Donc je ne reproduirais plus l'image d'avant - Je ne serait jamais pétrifiée dans une « jeunesse » qui n'existe plus - J'accpete l'Honorable Décrépidtude actuelle - ce que j'ai à dire maintenant est dévoilé autant que possible - Voir à travers Le monstre - Vous comprenez ça ? Non ? Tant pis. En tout cas faites ce que nous voulez avec cette fantôme -
avec le condition
que vous publiez
cette lettre comme préface -
Comme une vieille Taupe qui nages sous les cimitières je me rends compte que j'ai toujours étais aveugle - je cherche a connaître Le Mort pour avoire moin peur,je cherche de vider les images qui m'ont rendus aveugle -
Je vous envoie encore beaucoup d'affection et je vous embrasse a travers mon Ratelier (que je garde a côté de moi la nuit dans une petite boite bleu ciel en plastic)
JE N'A PLUS UNE SEUL DENT
Leonora
P.S. Si les jeunes me disent maintenant qui j'ai l'Esprit jeune je m'offence -
J'ai l'ESPRIT VIEILLE
Tachez de comprendre ça -
Ce texte de Léonora Carrington, initialement publié dans En bas, Losfeld, 1973, a été repris par Muriel Richard-Dufourquet dans l'anthologie X poètes au féminin, L'arachnoïde, 2005.

2 commentaires:

Mauricette Beaussart a dit…

Je suis interlockée.
Je guette la révérence avenir.
Mauricette.
PS Je ne crois pas que je pourrai venir à Arras pour la lecture de Cadavre. Je dois soigner mon chat.

Didier L. a dit…

Les références sont venues. Mais sans vous le Cadavre sera moins joli. C'est le chat qui sera content.