30 août 2005

En Marge : de W.B. Yeats à Yuan-Wu

• William Buttler Yeats
« […] j'était plongé dans l'œuvre de René Char et de William Buttler Yeats, des influences plutôt apaisantes en comparaison de certaines de mes autres passions. » p. 104
« Vous ne vous rappelez pas le moindre vers de Yeats, de Lorca ou de Whitman, seulement cette chansonnette fongoïde, aussi hideuse que le jus de carotte que vous avez commandé pour vous refaire une santé au petit déjeuner […]. » p. 123
« Et Yeats a demandé : "Quelle part du monde pourrait bien échoir à l'artiste qui s'est réveillé du rêve commun, sinon la dissipation et le désespoir ?" » p. 176
« Si seulement notre chienne Missy n'avait pas dévoré mes œuvres complètes de Yeats, mon Christopher Smart, et mâchonné un certain nombre d'autres livres ! » p. 318
« (…) cette expérience [avoir été sous-chef d'ouvriers horticoles] ne me préparait nullement (…) à dire à un vieux crocodile passé de mode que le nouveau spécialiste de Yeats s'occuperait désormais du séminaire de troisième cycle. » p. 321

• Yuan-Wu
« Le vieux moine Ch’an Yuan Wu a dit il y a mille ans : “Sur notre corps tout entier, sont des mains et des yeux”. » p. 34
« En cette matinée vaporeuse, je me suis souvenu du dicton du grand maître zen Yuan-Wu : "Abandonner les choses est supérieur à tout", et j'ai envisagé un voyage en voiture à travers l'Etat le plus excitant de l'Union, le Nebraska. » p. 146

La route du retour :

En Marge : de D. Wagoner à R. Wright

• David Wagoner
« le poète David Wagoner » p. 51

• Diane Wakoski
« Nous avons [Gerber et moi] publié [dans la revue littéraire Sumac] un certain nombre de poètes, y compris Robert Duncan, Charles Simic, Hayden Carruth, Gary Snyder, Galway Kinnell, Richard Hugo, Diane Wakoski et James Welch, mais ce labeur a fini par avoir raison de nous (…) » p. 341

• Derek Walcott
« Un jour que je déjeunais avec Louis et Derek Walcott (…) Walcott m'a dit (…) que contrairement à Simpson, plus rien de bon ne sortirait jamais de nous deux.  » p. 329

• Burton Watson
« Souvent les textes bouddhistes sont tout aussi soporifiques, aux notables exceptions des traductions modernes comme celles de Thomas Cleary, du roshi Nelson Foster ou de Burton Watson. » p. 186

• Alan Watts
« Cette expression [un diagramme de flux] m'a aussitôt évoqué une espèce de mystère dans le style d'Alan Watts ou des autres livres que j'avais lus sur le Tao […]. » p. 261

• Eliot Weinberger
« Je passais aussi beaucoup de temps avec mon étudiant préféré, Eliot Weinberger qui (…) en plus de son propre travail, a ensuite traduit l'œuvre de Octavio Paz et de nombreux autres célèbres poètes hispanophones. » p. 328
« Mon étudiant Eliot Weinberger s'était déjà fait tabasser lors d'une manifestation. » p. 333

• Herbert Weisinger
« Herbert Weisinger se situait dans la grande tradition des érudits européens qui a vu son plein épanouissement lorsque certains réfugiés de la Seconde Guerre mondiale ont rejoint les universités américaines. » p. 313
« Herbert [Weisinger] est toujours l'homme le plus brillant que j'ai jamais rencontré, parfaitement à l'aise dans l'œuvre de Shakespeare, mais aussi comme mythographe ou spécialiste de l'histoire de l'art […]. » p. 313
« [Le] meilleur ami [d'Herbert Weisinger] en dehors de sa femme, Mildred, était un poète canadien jouissant d'une certaine réputation, A. J. M. Smith, qui avait connu Malcolm Lowry, l'auteur du célèbre Au-dessous du volcan. » p. 314
« [Les] vieux amis [d'Herbert Weisinger], tels Panofsky à Princeton, le critique Kenneth Burke, Joseph Campbell ou l'anthropologue Loren Eiseley, étaient seulement cités sous la forme de brefs traits d'esprit, et jamais par vanité. » p. 314
« Quand je me sentais mentalement vulnérable, je lisais Karen Horney, Adler ou encore plus souvent Jung, alors que Herbert [Weisinger] était plus freudien que moi. » p. 314
« Je connaissais Herbert Weisinger depuis des années, mais je n'étais pas préparé au plaisir que j'allais prendre à la fréquentation de tant d'intellectuels juifs qui parlaient d'idées comme s'il s'agissait d'organismes vivants. » p. 316

• James Welch
« Nous avons [Gerber et moi] publié [dans la revue littéraire Sumac] un certain nombre de poètes, y compris Robert Duncan, Charles Simic, Hayden Carruth, Gary Snyder, Galway Kinnell, Richard Hugo, Diane Wakoski et James Welch, mais ce labeur a fini par avoir raison de nous (…) » p. 341

• Eudora Welty
« Oxford, [Mississippi] était la ville de William Faulkner, qui se trouve là-bas avec Herman Melville. […] L'Etat du Mississippi possède apparemment l'héritage littéraire le plus riche de toute l'Amérique, quand à Faulkner s'ajoutent les noms de Eudora Welty, Walker Percy, Willie Morris et aujourd'hui ceux de Shelby Foote, Barry Hannah, Larry Brown, parmi d'autres. » p. 231
« Je me souviens d'une étrange expérience que j'aie vécue en compagnie de mon père et qui […] m'a poussé à écrire une nouvelle dans un style où je pastichais Flannery O'Connor et Eudora Welty. » p. 297

• Robert White
« Je suis très vite devenu ami avec Robert White qui enseignait dans le département d'histoire de l'art. Robert était le petit-fils de l'architecte Standford White […] et il nous a invités à dîner avec William et Rose Styron ainsi que Deborah et Peter Matthiessen. […] J'ai entendu dire que Bobby White avait été à l'origine du livre de Styron intitulé La Proie des flammes. » p. 317

• Walt Whitman
« Le jeune homme qui à seize ans sentait son cerveau transfiguré par Keats et Whitman » p. 11
« Byron a été supplanté par Keats et Walt Whitman, Sherwood Anderson, Faulkner et des biographies désespérément romantiques d'artistes, tel le Jean-Christophe de Romain Rolland. » p. 46
« Quand je pense à mes héros de jeunesse comme Rimbaud, Richard Wright, Dostoïevski ou Walt Whitman, je suis moins surpris par mon comportement de l'époque. » p. 63
« Whitman dit que les poètes doivent "glisser un rire sauvage dans la gorge de la mort". Certes, mais comment fait-on ? » p. 96
« Vous ne vous rappelez pas le moindre vers de Yeats, de Lorca ou de Whitman, seulement cette chansonnette fongoïde, aussi hideuse que le jus de carotte que vous avez commandé pour vous refaire une santé au petit déjeuner […]. » p. 123
« Whitman croyait que les poètes devaient "glisser un rire sauvage dans la gorge de la mort". » p. 176
« On pouvait bien trouver héroïque le fait de réchauffer une boite de soupe dans le lavabo de ta piaule louée cinq dollars par semaine, car tes motivations venaient de John Keats, de Walt Whitman et d'une douzaine d'autres géants. » p. 225
« On avait le droit de dire "Melville, Whitman et Faulkner", mais on ne pouvait pas ajouter un autre nom propre, surtout si l'écrivain était vivant. Ensuite, j'ai parfois été tenté d'inclure Nabokov et Saul Bellow […]. » p. 280
« Nous voulions écrire ce texte ensemble [une critique du roman de McGuane intitulé Le Club de chasse] dans la grande tradition de Walt Whitman qui écrivait lui-même ses meilleures critiques. » p. 343

• John Wieners
« La poésie prospérait dans toute la région de Boston à cette époque et j'imagine que c'est toujours le cas. Je me rappelle le pittoresque et très brillant Garett Lansing, l'orphelin John Wieners, James Tate, Fanny Howe, Michael Palmer, Clark Coolidge et beaucoup d'autres. » p. 301

• Edmund Wilson
« (…) quand John Updike a publié dans le New Yorker une critique des journaux d'Edmund Wilson, il a isolé un passage où Wilson regrettait les milliers d'heures consacrées aux événements sociaux du monde des lettres, cocktails, dîners, missions diverses, rencontres, lectures, cérémonie de remises de prix, conférences, etc. » pp. 322-323

• Owen Wister
« En plus de ces balades au grand air, il y avait les livres que mon père me transmit à partir de sa propre jeunesse, des livres d'Ernest Thomas Seton, James Oliver Curwood, Fenimore Cooper, les œuvres des redoutables baratineurs que sont Horatio Alger et Zane Grey, celles de Owen Wister, auxquelles s'ajoutèrent plus tard les romans du monde sauvage de Hervey Allen et de Walter Edmonds qui écrivit Drums Along the Mohawk. » p. 235

• William Carlos Williams
« J'avais commencé à lire Hart Crane, Rilke, Lorca et W. C. Williams, tous écrivains qui se disputaient mes suffrages, et dans mon journal intime les divagations à la Schopenhauer ou à la Nietzsche se raréfièrent pour laisser place à des images physiques tirées de mon expérience. » pp. 97-98
« J'y ai trouvé [dans la bibliothèque Widener de Harvard] la Prose du Transsibérien de Blaise Cendrars dans la traduction de John Dos Passos, un livre mentionné par William Carlos Williams, l'un de mes auteurs préférés, et sur lequel Henry Miller avait écrit dans Les livres de ma vie. » p. 277
« (Je choisissais chaque jour) un romancier ou un poète nouveau sur lequel méditer tandis que je me débattais dans les embouteillages et sur les petits routes inconnues. Mes journées se partageaient ainsi entre William Carlos Williams, Melville (surtout Billy Bud, un roman qui me troublait beaucoup), Kierkegaard, Tourgueniev, Dos Passos, Rilke, Lorca, Céline (qui ne suscitait pas une bonne attitude de vendeur, le journaliste Dwight McDonald, John Steinbeck et de nombreux autres. » p. 293
« (…) tout ce qui s'écrit en dehors de New York est par définition "régional", même William Carlos Williams dans le New Jersey. » p. 325

• Tennessee Williams
« Bon nombre des écrivains majeurs comme Tennessee Williams et Jimmy Merrill ainsi que des douzaines d'autres étaient gay, mais cela ajoutait à l'atmosphère ambiante l'énergie de la rébellion. » p. 344
« Un jour que j'étais assis à côté de Tennessee [Williams] dans un vol pour New York, aiguillonnés par les cocktails matinaux, nous avons parlé très fort en faisant toutes sortes de bêtises (…) » p. 344

• E. O. Wilson
« […] la terre sous mes pieds, qui selon E. O. Wilson abrite un milliard de bactéries dans chaque cuillère. » p. 80
« […] aidé par la lecture de Neural Darwinism de E. O. Wilson et Harold Edelman, et les œuvres des écrivains scientifiques David Quammen, Timothy Ferris, Gary Nabham et d'autres textes, la plupart mal digérés, sur la botanique, le génome humain et l'agriculture. » pp. 186-187
« Que vous lisiez E. O. Wilson ou Jean-Henri Fabre, vous êtes attiré parmi les délices innombrables des plus petites créatures. » p. 243

• Edmund Wilson
« […] des coups de téléphone en pleine nuit où l'on affirme sans ambages que Henry James se masturbait très certainement pour écrire Un portrait de femme, ou qu'Edmund Wilson n'est certainement pas aussi brillant qu'il le croit, ou encore que lue avec attention la prose de William Dean Howells est fascinante. » p. 258

• Wittgenstein
« Je crois que c'est Wittgenstein qui a dit que le vrai mystère c'est que la Terre existe. » p. 79
« Me voici de nouveau attiré par Wittgenstein et le mystère, assez élémentaire, de l'existence du monde […]. » p. 86
« […] lire Wittgenstein et une pile de manuels d'instruction civique. » p. 148

• Wordsworth
« Wordsworth dit que "l'enfant est le père de l'homme" et c'est probablement une très bonne chose qu'enfants nous ignorions cette vérité. » p. 236
« J'ai presque ressenti la même émotion [que lorsque je me suis approché de tous les lieux importants fréquentés par Keats,] dans le comté des lacs, à cause de Wordsworth dont j'adorais Le Prélude. » p. 346

• James Wright
« Olson […] exerçait sur moi une grande fascination, même si - je l'avais remarqué - les habitués de la librairie Grolier ne l'estimaient pas particulièrement, car ils lui préféraient les poètes universitaires de la côte est. Mes propres goûts me portaient davantage vers l'ouest, vers James Wright, Robert Bly, et jusqu'à la Californie, avec Robert Duncan et Gary Snyder, un groupe disparate dont la seule cohérence se trouvait dans mon esprit. » p. 280
« […] je pense à Robert Duncan qui évoque le mieux l'expression "naturellement envapé", ou à Gary Snyder qui jouissait d'une stabilité sans faille malgré la quantité d'alcool qu'il buvait, tandis que Charles Olson, Theodore Roethke, Robert Lowell, James Dickey et James Wright semblaient tous voués à une inéluctable autodestruction. James Wright, en particulier, semblait affligé d'un démon personnel et unique qu'il a réussi à mâter longtemps avant sa mort. » p. 309
« James Wright fut vraiment merveilleux, mais à cette époque, il ne buvait plus. Nous tenions à ce que l'atmosphère restât feutrée, à cause des nerfs hypersensibles de Wright. Ma mère (…) fut ravie par la courtoisie avec laquelle Wright lui récité de nombreux poèmes qu'il connaissait par cœur. » pp. 326-327
« (…) j'étais assis entre Wright et W.H. Auden lors d'un dîner dans le palace Drue Heinz de l'East River. J'ai accepté de changer de place avec Wright qui mourait d'envie de s'asseoir près d'Auden pour parler avec lui d'Edward Thomas et d'autres poètes anglais. » p. 327
« Wright avait semblé chagriné de m'entendre parler avec Auden de son poème gay, Platonic Blow (…) » p. 327

• Richard Wright
« Quand je pense à mes héros de jeunesse comme Rimbaud, Richard Wright, Dostoïevski ou Walt Whitman, je suis moins surpris par mon comportement de l'époque. » p. 63

La route du retour :

En Marge : de Ungaretti à Voznesensky

• Ungaretti
« Les cuisiniers ont été un peu perplexes quand j'ai apporté au travail un livre du poète italien Ungaretti. » p. 93
« Au Kettle of Fish, j'ai même réussi à convaincre Babe, le barman, de me lire Ungaretti et Gaspara Stampa à voix haute et en italien […]. » p. 96
« Je me répétais sans cesse le vers d'Ungaretti "voremmo una certezza" (donne-nous une certitude) alors que j'aurais dû savoir mettre tout ça de côté en faveur de la "capacité négative" de Keats. » p. 340

• John Updike
« (…) quand John Updike a publié dans le New Yorker une critique des journaux d'Edmund Wilson, il a isolé un passage où Wilson regrettait les milliers d'heures consacrées aux événements sociaux du monde des lettres, cocktails, dîners, missions diverses, rencontres, lectures, cérémonie de remises de prix, conférences, etc. » pp. 322-323

• Sigrid Unset
« […] j'avais déjà envisagé le fait que mon ascendance suédoise expliquait sans doute ce penchant morbide. J'avais bien sûr lu tous les livres célèbres de Strindberg et de Sigrid Unset, de Tomas Tranströmer, du malheureux Stig Dagerman dont le suicide était incompréhensible car il vivait avec la splendide actrice Harriet Anderson. » p. 306

• Guy de la Valdène
« Nous avons montré [à Bing Crosby] le film sur la pêche du tarpon à la mouche, que (mon vieil ami Guy de la Valdène) venait de réaliser avec une bande de hippies échevelés dont Richard Brautigan, Jimmy Buffett, Tom McGuane et moi-même […]. » p. 168
« Ce fut lors de mon deuxième séjour à Key West, chez McGuane, que j'ai fait la connaissance de Guy de la Valdène et [du musicien] Jimmy Buffett, qui sont tous les deux devenus de grands amis. » p. 345
« Guy de la Valdène possédait un bateau et louait une maison, si bien que nous pêchions du matin au soir (…). » p. 360
« La vie à Key West avait aussi mis en péril le mariage de Gerber, celui de McGuane et celui de la Valdène. C'était une île entièrement dépourvue de règles de comportement (…). » p. 360
« Guy de la Valdène venait aussi dans le nord du Michigan pour chasser la grouse et la bécasse en octobre (…) Guy a seulement raté deux années sur trente. » pp. 362-363

• Valéry
« Une jeune Juive […] seulement âgée de dix-huit ans […] me lisait Apollinaire et Valéry en français, un véritable événement pour un jeune homme récemment arrivé du Midwest. » p. 90
« […] un déjeuner offert à notre convention de poètes par Pierre Trudeau et où il a cité longuement et de mémoire Valéry et Rilke en français et en allemand […]. » p. 202

• Thorstein Veblen
« J'ai eu deux enseignants magnifiques. […] L'autre, James McClure, […], me fit découvrir Thorstein Veblen, Vance Packard, les histoires de Beard, Crèvecœur. McClure était un lecteur passionné de Thomas Jefferson. » p. 83
« Mes proches se sont moqués de l'humilité de cet achat pour un nouveau millionnaire, mais j'avais autre chose en tête que "la consommation spectaculaire" de Thorstein Veblen. » p. 217

• Kurt Vonnegut
« […] j'avais toutes les chances de trouver un boulot qui me rappellerait ensuite un roman de Kurt Vonnegut. » p. 270

?? Voznesensky
« (…) [A Moscou,] j'avais bêtement essayé d'appeler Voznesensky, que j'avais rencontré à New York. Notre guide privé m'a également demandé de ne pas essayer de contacter Joseph Brodsky, sur le point d'être exilé. » p. 364

La route du retour :

En Marge : de J. Tate à M. Twain

• James Tate
« La poésie prospérait dans toute la région de Boston à cette époque et j'imagine que c'est toujours le cas. Je me rappelle le pittoresque et très brillant Garett Lansing, l'orphelin John Wieners, James Tate, Fanny Howe, Michael Palmer, Clark Coolidge et beaucoup d'autres. » p. 301

• Peter Taylor
« [Dans la librairie Grolier de Gordon Cairnie] je me souviens avoir rencontré Bill [William] Corbett, Paul Hannigan, Steven Sandy, mon futur éditeur Sam Lawrence, Desmond O'Grady, l'éditeur indépendant Jim Randall, Bob Dawson le poète de Harvard, l'imprimeur et poète Bill Ferguson et le futur agent littéraire Andrew Wylie. Un jour, Robert Lowell et Peter Taylor sont passés en coup de vent pour dire bonjour. » p. 279

• L'Ancien Testament
« L'Ancien Testament inlassablement martelé au point que, quarante ans après, j'en cite malgré moi des versets à la moindre occasion. » p. 84
« […] je trouvais aisément le temps d'apprendre par cœur une grande partie des Corinthiens, des Colossiens, des Ephésiens, des Actes (des Apôtres) ainsi que les Evangiles, même si je préférais la musique vocale de l'Ancien Testament et d'Isaïe, ou les sombres prédictions du Livre des Révélations. » p. 251

• Le Nouveau Testament
« J'ai bien dû lire le Nouveau Testament une douzaine de fois avant de conclure qu'il ne contenait aucune condamnation de la culture […]. » p. 178
« […] je trouvais aisément le temps d'apprendre par cœur une grande partie des Corinthiens, des Colossiens, des Ephésiens, des Actes (des Apôtres) ainsi que les Evangiles, même si je préférais la musique vocale de l'Ancien Testament et d'Isaïe, ou les sombres prédictions du Livre des Révélations. » p. 251

• Dylan Thomas
« A dix-huit ans, mes héros s'appelaient Dostoïevski, Faulkner, Dylan Thomas, Rimbaud, Henri Miller et James Joyce. » pp. 88-89
« A dix-neuf ans, j'ai tenu à m'asseoir sur le tabouret de la White Horse Tavern, dans Hudson Street, au Village, sur lequel Dylan Thomas avait bu ses dix-neuf doubles whiskies, après quoi on l'emmena à l'Hôpital St Vincent, où personne ne réussit à le ramener en vie. » pp. 121-122
« […] les années soixante et soixante-dix, quand tant de poètes tenaient mordicus à suivre l'exemple fatal de Dylan Thomas. » p. 308

• Edward Thomas
« (…) j'étais assis entre Wright et W.H. Auden lors d'un dîner dans le palace Drue Heinz de l'East River. J'ai accepté de changer de place avec Wright qui mourait d'envie de s'asseoir près d'Auden pour parler avec lui d'Edward Thomas et d'autres poètes anglais. » p. 327

• Lewis Thomas
« Il y a longtemps, dans son profond The lives of a Cell : Notes of a Biology Watcher (Les vies d'une cellule : notes d'un observateur de la biologie), Lewis Thomas a dit que, nous autres humains, nous souhaitons tous au fond de notre cœur être utiles. » p. 210

• Jack Thompson
« […] les idées faisaient ici partie du contenu de chaque journée. Je me rappelle Alfred Kazin, Peter Shaw, Vivian Gornick et Jack Thompson, tous anciens membres du groupe de Lionel Trilling à Columbia, en train de discuter d'un problème littéraire dans le couloir […] à un niveau d'intelligence et de virtuosité qui métamorphosait en élucubrations d'amateur tout ce que j'avais pu entendre jusque là. » pp. 316-317
« (…) je ne pensais pas une seconde que je buvais trop, car tous mes copains, J.D. Reed, Getty Nelson et Jack Thompson, buvaient plus que moi. » p. 326

• John Thompson
« Quand je repense à mes amis de l'époque, je suis frappé par le taux de mortalité élevé chez les jeunes poètes. Il y a eu finalement trois suicides : Steven Gronner, Larry Baril et ensuite John Thompson. » p. 265

• Henry David Thoreau
« Quand j'étais en terminale au lycée et que John était dans la marine, il m'avait envoyé un recueil d'essais d'Emerson, que j'avais dévorés avec une belle énergie. Thoreau était l'un des écrivains préférés de mon père. Par cet après-midi froid mais ensoleillé à Concord, j'ai été très ému de découvrir le paysage d'où avaient émergé ces deux géants indiscutables des lettres américaines. » p. 278
« Comme disait Thoreau : "La violence sauvage et les aventures inhérentes à la pêche me la rendent toujours chère." » p. 363

• Tourgueniev
« (Je choisissais chaque jour) un romancier ou un poète nouveau sur lequel méditer tandis que je me débattais dans les embouteillages et sur les petits routes inconnues. Mes journées se partageaient ainsi entre William Carlos Williams, Melville (surtout Billy Bud, un roman qui me troublait beaucoup), Kierkegaard, Tourgueniev, Dos Passos, Rilke, Lorca, Céline (qui ne suscitait pas une bonne attitude de vendeur, le journaliste Dwight McDonald, John Steinbeck et de nombreux autres. » p. 293
« Lorsque tu as suivi une cure intensive de Dostoïevski, de Tourgueniev, de Faulkner, de Stendhal et d'autres géants de la littérature, tu as pris l'habitude de monter sur d'immenses chevaux dont tu as bien du mal à descendre afin de trouver la taille adéquate de ta monture personnelle. » p. 340
« Bref, [avec Dan Gerber] nous étions deux poètes inoffensifs désireux de retrouver les lieux magiques qui avaient engendré mes héros, Dostoïevski, Tourgueniev, Essenine, Maïakovski. » pp. 364-365

• Tomas Tranströmer
« […] j'avais déjà envisagé le fait que mon ascendance suédoise expliquait sans doute ce penchant morbide. J'avais bien sûr lu tous les livres célèbres de Strindberg et de Sigrid Unset, de Tomas Tranströmer, du malheureux Stig Dagerman dont le suicide était incompréhensible car il vivait avec la splendide actrice Harriet Anderson. » p. 306

• Lionel Trilling
« […] les idées faisaient ici partie du contenu de chaque journée. Je me rappelle Alfred Kazin, Peter Shaw, Vivian Gornick et Jack Thompson, tous anciens membres du groupe de Lionel Trilling à Columbia, en train de discuter d'un problème littéraire dans le couloir […] à un niveau d'intelligence et de virtuosité qui métamorphosait en élucubrations d'amateur tout ce que j'avais pu entendre jusque là. » pp. 316-317

• Trollope
« J'ai eu deux enseignants magnifiques. L'une, Berenice Smith, […], me transmettant son enthousiasme pour Willa Cather et Trollope ainsi que pour les romantiques anglais. » p. 83

• Tu Fu
« Le pauvre Tu Fu n'a jamais publié un livre de son vivant. » p. 311
« Je pense à la carrière chaotique de certains de mes poètes chinois préférés, de toute évidence Li Po et Tu Fu, sans oublier le splendide Su Tung-p'o qui a supporté la guerre, l'exil, l'emprisonnement et la mort de ses deux épouses, et je me demande comment diable ils ont réussi à écrire ces œuvres immortelles. » p. 320

• Mark Twain
« Rien n'a changé depuis que Mark Twain nous disait que le Congrès abritait les seuls vrais criminels de notre pays. » p. 238
« Je me souviens d'un spécialiste de Mark Twain me relatant une phrase de cet homme phénoménal : "Nous ne sommes jamais les mêmes la nuit." » p. 282
« A Boston, je pensais qu'on accordait pas en général une estime plus grande à Steinbeck ou à Mark Twain, parce que les livres de ces auteurs n'intriguaient pas suffisamment pour produire une bonne quantité d'exégèse professionnelles comme Eliot ou Joyce. » p. 293

La route du retour :

En Marge : de S. Sandy à W. Styron

• Steven Sandy
« [Dans la librairie Grolier de Gordon Cairnie] je me souviens avoir rencontré Bill [William] Corbett, Paul Hannigan, Steven Sandy, mon futur éditeur Sam Lawrence, Desmond O'Grady, l'éditeur indépendant Jim Randall, Bob Dawson le poète de Harvard, l'imprimeur et poète Bill Ferguson et le futur agent littéraire Andrew Wylie. Un jour, Robert Lowell et Peter Taylor sont passés en coup de vent pour dire bonjour. » p. 279

• Schopenhauer
« J'avais commencé à lire Hart Crane, Rilke, Lorca et W. C. Williams, tous écrivains qui se disputaient mes suffrages, et dans mon journal intime les divagations à la Schopenhauer ou à la Nietzsche se raréfièrent pour laisser place à des images physiques tirées de mon expérience. » pp. 97-98

• Marvin Schmidt
« Autrefois, les jaquettes des livres affirmaient haut et fort que l'écrivain, disons Marvin Schmidt, avait été "terrassier, serveur, chauffeur de taxi, nettoyeur de fosses septiques, sauveteur en mer, fétichiste du gros orteil et détective privé", alors que cette liste se réduit aujourd'hui à un laconique "Diplômé de l'Université d'Etat du Missouri". » p. 330

• Ernest Thompson Seton
« J'avais sept ans lorsque mon père m'a offert son exemplaire de Two Little Savages par Ernest Thompson Seton, sans se douter une seconde du remue-ménage que ce livre allait faire dans mon jeune esprit. » p. 71
« […] mon livre préféré de Seton, Two Little Savages, évoquait deux jeunes Blancs qui apprenaient à vivre dans la forêt sauvage comme deux Indiens pendant un mois entier. » p. 235
« En plus de ces balades au grand air, il y avait les livres que mon père me transmit à partir de sa propre jeunesse, des livres d'Ernest Thomas [sic] Seton, James Oliver Curwood, Fenimore Cooper, les œuvres des redoutables baratineurs que sont Horatio Alger et Zane Grey, celles de Owen Wister, auxquelles s'ajoutèrent plus tard les romans du monde sauvage de Hervey Allen et de Walter Edmonds qui écrivit Drums Along the Mohawk. » p. 235

• Anne Sexton
« Denise Levertov était en résidence temporaire à Radcliffe et elle m'a présenté à Adrienne Rich. J'ai souvent pensé que ces deux femmes formidables n'ont jamais été reconnues comme elles le méritaient, par exemple en comparaison d'Anne Sexton et de Sylvia Plath, qui sont devenues célèbres pour des raisons essentiellement sociologiques qu'elles ne contrôlaient nullement. » p. 301

• Shakespeare
« Même Shakespeare a dit : "Nous sommes la nature, aussi." » p. 150
« Je constate que (les ordinateurs) ne créent pas des œuvres équivalentes à celles de Shakespeare ou de Mozart et qu'ils ne sont pas conçus dans ce but. » p. 188-189
« "La ruine m'a donc appris à ruminer", écrit Shakespeare dans un sonnet. » p. 190
« Quand Shakespeare a dit "nous sommes la nature, aussi", il a exécuté un bond pour échapper à la schizophrénie fondamentale de la culture occidentale, un bond que peu ont osé. » p. 245
« A Kingsley, on me surnommait souvent "Shakespeare", bien que sans dérision aucune. » p. 307

• Peter Shaw
« […] les idées faisaient ici partie du contenu de chaque journée. Je me rappelle Alfred Kazin, Peter Shaw, Vivian Gornick et Jack Thompson, tous anciens membres du groupe de Lionel Trilling à Columbia, en train de discuter d'un problème littéraire dans le couloir […] à un niveau d'intelligence et de virtuosité qui métamorphosait en élucubrations d'amateur tout ce que j'avais pu entendre jusque là. » pp. 316-317

• Charles Simic
« Nous avons [Gerber et moi] publié [dans la revue littéraire Sumac] un certain nombre de poètes, y compris Robert Duncan, Charles Simic, Hayden Carruth, Gary Snyder, Galway Kinnell, Richard Hugo, Diane Wakoski et James Welch, mais ce labeur a fini par avoir raison de nous (…) » p. 341

• Louis Simpson
« (…) nous avons arraché à Berkeley les services de Louis Simpson. Il avait la réputation d'être un poète "universitaire", mais il suffisait de connaître un tant soit peu son œuvre pour comprendre l'absurdité d'une telle affirmation. » p. 329
« Un jour que je déjeunais avec Louis (Simpson) et Derek Walcott (…) Walcott m'a dit (…) que contrairement à Simpson, plus rien de bon ne sortirait jamais de nous deux.  » p. 329
« Louis Simpson, J.D. Reed et moi avons pris l'avion pour Washington afin de participer à une marche des écrivains sur le Département d'Etat, contre la guerre au Viêt-nam. » pp. 332-333

• Christopher Smart
« Mon bagage […] contenait […] surtout mes anthologies de poésie russe et chinoise, mes volumes de Rimbaud et d'Apollinaire, de William Blake, mes exemplaires de John Clare et de Christopher Smart, sans oublier quelques romans de Dostoïevski. » p. 189
« Si seulement notre chienne Missy n'avait pas dévoré mes œuvres complètes de Yeats, mon Christopher Smart, et mâchonné un certain nombre d'autres livres ! » p. 318

• A. J. M. Smith
« J'avais appris à aimer les symbolistes français à l'occasion d'un séminaire dirigé à l'université du Michigan par le poète canadien A. J. M. Smith, certainement le cours le plus marquant de mes études en fac. » p. 277
« [Le] meilleur ami [d'Herbert Weisinger] en dehors de sa femme, Mildred, était un poète canadien jouissant d'une certaine réputation, A. J. M. Smith, qui avait connu Malcolm Lowry, l'auteur du célèbre Au-dessous du volcan. » p. 314

• Gary Snyder
« […] dans son livre La pratique du monde sauvage, Gary Snyder […] remarque […] le côté parfois unique de nos rêves et de nos visions » p. 10
« Plus tard, lorsque j'ai parlé de toutes ces années avec Gary Snyder, John Clellon Holmes et Allen Ginsberg séparément, tous étaient perplexes face au lent suicide de Kerouac par l'alcool. » p. 94
« Olson […] exerçait sur moi une grande fascination, même si - je l'avais remarqué - les habitués de la librairie Grolier ne l'estimaient pas particulièrement, car ils lui préféraient les poètes universitaires de la côte est. Mes propres goûts me portaient davantage vers l'ouest, vers James Wright, Robert Bly, et jusqu'à la Californie, avec Robert Duncan et Gary Snyder, un groupe disparate dont la seule cohérence se trouvait dans mon esprit. » p. 280
« […] je pense à Robert Duncan qui évoque le mieux l'expression "naturellement envapé", ou à Gary Snyder qui jouissait d'une stabilité sans faille malgré la quantité d'alcool qu'il buvait, tandis que Charles Olson, Theodore Roethke, Robert Lowell, James Dickey et James Wright semblaient tous voués à une inéluctable autodestruction. » p. 309
« Nous avons [Gerber et moi] publié [dans la revue littéraire Sumac] un certain nombre de poètes, y compris Robert Duncan, Charles Simic, Hayden Carruth, Gary Snyder, Galway Kinnell, Richard Hugo, Diane Wakoski et James Welch, mais ce labeur a fini par avoir raison de nous (…) » p. 341
« Un jour, durant un déjeuner impressionnant (…), organisé par James Laughlin, j'ai regardé autour de la table Barbara Guest, Gary Snyder, Denise Levertov et Lawrence Ferlinghetti, puis je me suis demandé à part moi ce que chacun et chacun faisait de ses journées (…). » p. 346
« J'ai passé plusieurs jours dans un demi-coma, pendant lesquels j'étais certain que Gary Snyder m'avait rendu visite et avait eu avec moi une discussion très apaisante (…). » p. 350
« Snyder et moi avions fait une lecture à l'université et nous avions passé un moment formidable ensemble. » p. 350

• Pete(r) Snyder
« […] un jeune apprenti écrivain nommé Pete Snyder, avec qui je suis allé à New York en auto-stop (retour à la disette). » p. 93
« Dans une pension de Boston, j'ai partagé une bouteille de gin avec un ami poète aujourd'hui décédé, Peter Snyder, mais nous avons terminé la soirée au-dessus du lavabo pour vomir à tour de rôle. » p. 262

• la littérature soufi
« […] je lisais Joe le Canard à ma petite fille, avant de me plonger dans la littérature soufi, Gurdjieff et Ouspensky, Vyacheslav Ivanov, Essenine, Apollinaire et Faulkner, qui ne faisaient nullement de moi un thésard acceptable, mais défendaient l'espèce d'arrogance qui irritait tous mes professeurs […]. » p. 263

• Edmund Spencer
« […] j'étais incapable de feindre la moindre passion pour la linguistique ou Edmund Spencer. » p. 260

• Su Tung-p'o
« Je pense à la carrière chaotique de certains de mes poètes chinois préférés, de toute évidence Li Po et Tu Fu, sans oublier le splendide Su Tung-p'o qui a supporté la guerre, l'exil, l'emprisonnement et la mort de ses deux épouses, et je me demande comment diable ils ont réussi à écrire ces œuvres immortelles. » p. 320

• Wallace Stegner
« [Tom McGuane et sa femme Becky] venaient de passer un an à Malaga en Espagne et ils se dirigeaient vers Standford où Tom comptait suivre le très renommé atelier d'écriture de Wallace Stegner. » p. 304
« L'une de nos plus grosses dépenses familiales à Stony Brook était la note de téléphone due à mes interminables conversations avec Tom McGuane qui suivait l'atelier d'écriture de Stegner. » p. 326

• John Steinbeck
« Je n'ai jamais cessé de lire Steinbeck, Cather, ce fripon d'Erskine Caldwell et William Faulkner. » p. 180
« Avant de vous rendre (sur la côté Seri du Mexique), renseignez-vous sur l'ethnobotanique de l'endroit et lisez La Mer de Cortez de Steinbeck. » p. 230
« (Je choisissais chaque jour) un romancier ou un poète nouveau sur lequel méditer tandis que je me débattais dans les embouteillages et sur les petits routes inconnues. Mes journées se partageaient ainsi entre William Carlos Williams, Melville (surtout Billy Bud, un roman qui me troublait beaucoup), Kierkegaard, Tourgueniev, Dos Passos, Rilke, Lorca, Céline (qui ne suscitait pas une bonne attitude de vendeur, le journaliste Dwight McDonald, John Steinbeck et de nombreux autres. » p. 293
« J'avais relu les romans de Steinbeck, passés de mode, en l'honneur de ma sœur décédée, car ç'avait été son auteur préféré. » p. 293
« Mon père m'avait donné Les Raisins de la colère quand j'avais une douzaine d'années et la lecture de ce roman m'avait bouleversé de chagrin comme si je venais de découvrir un Dickens américain. » p. 293
« A Boston, je pensais qu'on accordait pas en général une estime plus grande à Steinbeck ou à Mark Twain, parce que les livres de ces auteurs n'intriguaient pas suffisamment pour produire une bonne quantité d'exégèse professionnelles comme Eliot ou Joyce. » p. 293
« Je méditais sur Steinbeck le jour où je suis entré dans la librairie Hathaway de Wellesley et où le responsable des stocks m'a appris que Kennedy venait d'être assassiné. » p. 293
« Un nombre étonnant de professeurs de littérature […] constatent avec agacement que John Steinbeck, mort depuis longtemps, a apparemment franchi le seuil du fameux temple [imaginaire dont ils sont les gardiens] sans leur permission. » p. 311

• Stendhal
« Le très déroutant roman de Stendhal intitulé Le Rouge et le noir. » p. 25
« Lorsque tu as suivi une cure intensive de Dostoïevski, de Tourgueniev, de Faulkner, de Stendhal et d'autres géants de la littérature, tu as pris l'habitude de monter sur d'immenses chevaux dont tu as bien du mal à descendre afin de trouver la taille adéquate de ta monture personnelle. » p. 340

• Wallace Stevens
« Le poète Wallace Stevens est l'auteur de cette déclaration troublante : "Nous étions tous indiens jadis. » p. 244
« Bien sûr, de nombreux poètes sont des "changeurs de formes" pour reprendre une expression des Autochtones américains. Wallace Stevens en est un exemple flagrant, tout comme Ted Kooser, l'un de mes poètes américains préférés, qui était vice-président d'une compagnie d'assurance de Lincoln, dans le Nebraska. » p. 302

• Irving Stone
« […] mon intérêt pour les fictions romantiques, par exemple le livre d’Irving Stone sur Van Gogh […]. » p. 46

• Strindberg
« […] j'avais déjà envisagé le fait que mon ascendance suédoise expliquait sans doute ce penchant morbide. J'avais bien sûr lu tous les livres célèbres de Strindberg et de Sigrid Unset, de Tomas Tranströmer, du malheureux Stig Dagerman dont le suicide était incompréhensible car il vivait avec la splendide actrice Harriet Anderson. » p. 306

• William Styron
« Je suis très vite devenu ami avec Robert White qui enseignait dans le département d'histoire de l'art. Robert était le petit-fils de l'architecte Standford White […] et il nous a invités à dîner avec William et Rose Styron ainsi que Deborah et Peter Matthiessen. […] J'ai entendu dire que Bobby White avait été à l'origine du livre de Styron intitulé La Proie des flammes. » p. 317

La route du retour :

En Marge : de Quascha à Rousseau

?? Quascha
« J.D. [Reed] et moi, en queue de manifestation, partagions une flasque de whisky en parlant de Bachelard, que Quasha nous avait fait lire. (…) Nous avons été rejoints par Robert Bly avant de charger ces nazis qui se sont enfuis parce que nous étions plus costaud qu'eux. » p. 333

• David Quammen
« […] aidé par la lecture de Neural Darwinism de E. O. Wilson et Harold Edelman, et les œuvres des écrivains scientifiques David Quammen, Timothy Ferris, Gary Nabham et d'autres textes, la plupart mal digérés, sur la botanique, le génome humain et l'agriculture. » pp. 186-187

• Rabelais
« C'était peut-être seulement en extérieur que je réussissais à digérer mes lectures de l'hiver : Rilke et Eliade sont toujours pour moi synchrones avec le creusement d'une cave. […] Rabelais est un puits tandis que ma première immersion dans Garcia Lorca est la cueillette de pommes McIntosh sur un arbre champion qui donna soixante boisseaux de fruits avant de mourir. Nabokov est l'installation de poteaux de clôture, les trous que je creusais à cette fin. » p. 108

• Carl Rakosi
« J'ai eu la chance de rencontrer alors un poète local, Carl Rakosi, publié par New Direction, qui était également analyste, et qui a eu le temps ainsi que le désir de passer une soirée à discuter avec moi de ma trajectoire au point mort. » p. 324

• J. D. Reed
« Il y avait aussi la disparition des gens qui ne persévéraient pas malgré quelques réussites précoces et prometteuses, ainsi J. D. Reed qui publia Expressways chez Simon & Schuster, et David Kelly qui publia chez la Wesleyan University Press. » p. 265
« Mon vieil ami de la fac et poète, J. D. Reed s'était installé à Concord avec sa femme, Carol ; nous les voyions souvent, ainsi que le poète Bill Corbett et sa femme […]. » p. 294
« Pour notre sortie préférée […] nous allions jusqu'à Halibut Point, où J. D. Reed et sa femme Carol, une peintre talentueuse, s'étaient installés après leur séjour à Concord. » p. 300
« J. D. avait fait la connaissance de Charles Olson et les moments passés avec ce grand homme, l'un des poètes les plus fascinants de notre littérature, étaient tout bonnement inoubliables. » p. 300
« J. D. était un type très massif, qui pesait 150 kilos et mesurait environ deux mètres, mais à côté de Charles, c'était un nain. Tant J. D. que Charles Olson avaient été bannis d'un certain nombre de bars de Gloucester à cause de leurs frasques diverses et variées […]. » p. 300
« […] la YMHA Discovery Series, qui m'a offert ma première lecture publique et un voyage en train avec Bill Corbett et J. D. [Reed] jusqu'à new York. » p. 301
« (…) je ne pensais pas une seconde que je buvais trop, car tous mes copains, J.D. Reed, Getty Nelson et Jack Thompson, buvaient plus que moi. » p. 326
« Louis Simpson, J.D. Reed et moi avons pris l'avion pour Washington afin de participer à une marche des écrivains sur le Département d'Etat, contre la guerre au Viêt-nam. » pp. 332-333
« J.D. [Reed] et moi, en queue de manifestation, partagions une flasque de whisky en parlant de Bachelard, que Quasha nous avait fait lire. (…) Nous avons été rejoints par Robert Bly avant de charger ces nazis qui se sont enfuis parce que nous étions plus costaud qu'eux. » p. 333

• Adrienne Rich
« Denise Levertov était en résidence temporaire à Radcliffe et elle m'a présenté à Adrienne Rich. J'ai souvent pensé que ces deux femmes formidables n'ont jamais été reconnues comme elles le méritaient, par exemple en comparaison d'Anne Sexton et de Sylvia Plath, qui sont devenues célèbres pour des raisons essentiellement sociologiques qu'elles ne contrôlaient nullement. » p. 301

• Rilke
« Tous les deux ou trois ans je retombe sur une citation d'une lettre de Rilke […] Je sais désormais sans l'ombre d'un doute que la nature de cette citation de Rilke est ce qui a aiguillonné ma curiosité et mes recherches concernant un grand nombre de cultures du tiers-monde […]. » pp. 80-81
« Rilke écrivit : "Qu'est-ce que le destin, sinon la densité de l'enfance ? » p. 110
« J'avais commencé à lire Hart Crane, Rilke, Lorca et W. C. Williams, tous écrivains qui se disputaient mes suffrages, et dans mon journal intime les divagations à la Schopenhauer ou à la Nietzsche se raréfièrent pour laisser place à des images physiques tirées de mon expérience. » pp. 97-98
« C'était peut-être seulement en extérieur que je réussissais à digérer mes lectures de l'hiver : Rilke et Eliade sont toujours pour moi synchrones avec le creusement d'une cave. […] Rabelais est un puits tandis que ma première immersion dans Garcia Lorca est la cueillette de pommes McIntosh sur un arbre champion qui donna soixante boisseaux de fruits avant de mourir. Nabokov est l'installation de poteaux de clôture, les trous que je creusais à cette fin. » p. 108
« Nous disposons d'un océan de sagesse, qui va de Lao Tseu à Jung et Rilke. » pp. 125-126
« Ça paraît un peu fou aujourd'hui, mais à l'époque l'idée que je déambulais là où avaient marché Rilke ou Rimbaud m'exaltait, comme un prêtre ou une nonne en visite au Mont des Oliviers ou à Bethléem. » p. 202
« […] un déjeuner offert à notre convention de poètes par Pierre Trudeau et où il a cité longuement et de mémoire Valéry et Rilke en français et en allemand […]. » p. 202
« J'étais à cette époque tiraillé entre des obsessions contradictoires […], les recoins obscurs de l'histoire de l'art […], la poésie symboliste française, Rilke et mon héros entre tous les héros, James Joyce, sans parler des journaux de Dostoïevski qui constituaient mon missel quotidien. » p. 259
« (Je choisissais chaque jour) un romancier ou un poète nouveau sur lequel méditer tandis que je me débattais dans les embouteillages et sur les petits routes inconnues. Mes journées se partageaient ainsi entre William Carlos Williams, Melville (surtout Billy Bud, un roman qui me troublait beaucoup), Kierkegaard, Tourgueniev, Dos Passos, Rilke, Lorca, Céline (qui ne suscitait pas une bonne attitude de vendeur, le journaliste Dwight McDonald, John Steinbeck et de nombreux autres. » p. 293

• Arthur Rimbaud
« Quand je pense à mes héros de jeunesse comme Rimbaud, Richard Wright, Dostoïevski ou Walt Whitman, je suis moins surpris par mon comportement de l'époque. » p. 63
« A dix-huit ans, mes héros s'appelaient Dostoïevski, Faulkner, Dylan Thomas, Rimbaud, Henri Miller et James Joyce. » pp. 88-89
« […] toutes destinations atteintes en auto-stop avec une boite en carton nouée par une grosse ficelle, qui contenait ma machine à écrire, mes romans de Faulkner ou de Dostoïevski, les poèmes de Rimbaud, quelques vêtements […]. » p. 89
« Sur le mur j'avais mis une photo de Rimbaud, tirée de l'édition Gallimard en cuir, ainsi que le portrait dessiné de Dostoïevski, deux héros dignes d'un jeune paon qui montrait ses plumes mais ne faisait rien. » p. 99
« Je crois que j'avais dix-neuf ans quand le "Tout ce qu'on nous enseigne est faux" de Rimbaud est devenu ma devise, en partie parce que la méfiance de Rimbaud envers la société était vaguement délictueuse et qu'à dix-neuf ans on essaie de se poser en s'opposant. » p. 189
« Mon bagage […] contenait […] surtout mes anthologies de poésie russe et chinoise, mes volumes de Rimbaud et d'Apollinaire, de William Blake, mes exemplaires de John Clare et de Christopher Smart, sans oublier quelques romans de Dostoïevski. » p. 189
« Ça paraît un peu fou aujourd'hui, mais à l'époque l'idée que je déambulais là où avaient marché Rilke ou Rimbaud m'exaltait, comme un prêtre ou une nonne en visite au Mont des Oliviers ou à Bethléem. » p. 202
« […] une petite ferme lointaine où je pourrais gagner simplement ma vie et étudier mon Rimbaud en paix. » p. 261
« A dix-neuf ans à New York, j'appliquais à la lettre la devise rimbaldienne relative au "dérèglement raisonné de tous les sens", afin de briser tous les conditionnements de la perception. » p. 262
« (…) c'est toi qui a "une écurie d'or" dans la bouche ainsi que Rimbaud et certes pas Rambo l'a écrit. » p. 336

• Graham Robb
« La biographie de Rimbaud par Graham Robb » p. 50

• Theodore Roethke
« […] je pense à Robert Duncan qui évoque le mieux l'expression "naturellement envapé", ou à Gary Snyder qui jouissait d'une stabilité sans faille malgré la quantité d'alcool qu'il buvait, tandis que Charles Olson, Theodore Roethke, Robert Lowell, James Dickey et James Wright semblaient tous voués à une inéluctable autodestruction. » p. 309
« (…) j'essayais de me rappeler un poème de Duncan, quelque chose sur la dépression de Roethke, son effondrement dans le dédale trompeur d'une institution et le dernier vers était : "Ce qui est siffle comme un serpent et se convulse pour muer". »

• Romain Rolland
« Byron a été supplanté par Keats et Walt Whitman, Sherwood Anderson, Faulkner et des biographies désespérément romantiques d'artistes, tel le Jean-Christophe de Romain Rolland. » p. 46

• Romanciers autochtones américains
« Il y a aujourd'hui environ deux douzaines de bons romanciers autochtones américains et l'on peut parler d'une réelle renaissance, même si elle a lieu trop loin de New York pour être vraiment remarquée. » p. 247

• Les Romantiques anglais
« J'ai eu deux enseignants magnifiques. L'une, Berenice Smith, […], me transmettant son enthousiasme pour Willa Cather et Trollope ainsi que pour les romantiques anglais. » p. 83

?? M.L. Rosenthal
« A l'occasion d'une belle promenade sur Hampstead Heath avec M.L. Rosenthal, cet érudit m'a montré quelques repaires de Keats. (…). » p. 346

• Philip Roth
« Lors de mon premier jour de travail [à l'université de Stony Brook - un milieu universitaire et littéraire sophistiqué], à l'occasion d'une réunion destinée à préparer le semestre, on m'a présenté à Alfred Kazin et à Philip Roth. » p. 316

• Rousseau
« J'évoque ici un univers immensément propice à l'affadissement romantique, aux distorsions prévisibles d'idéologues de tout poil, qu'il s'agisse de Rousseau ou des récents hippies couverts de turquoises, ou encore des dingues du peyotl. » p. 241

La route du retour :

En Marge : de F. O'Connor à F. Prokosch

• Flannery O'Connor
« […] le genre de prêcheurs du Sud créés par des romanciers comme Flannery O'Connor, Harry Crews et Barry Hannah. » p. 178
« Je me souviens d'une étrange expérience que j'aie vécue en compagnie de mon père et qui […] m'a poussé à écrire une nouvelle dans un style où je pastichais Flannery O'Connor et Eudora Welty. » p. 297

• Desmond O'Grady
« [Dans la librairie Grolier de Gordon Cairnie] je me souviens avoir rencontré Bill [William] Corbett, Paul Hannigan, Steven Sandy, mon futur éditeur Sam Lawrence, Desmond O'Grady, l'éditeur indépendant Jim Randall, Bob Dawson le poète de Harvard, l'imprimeur et poète Bill Ferguson et le futur agent littéraire Andrew Wylie. Un jour, Robert Lowell et Peter Taylor sont passés en coup de vent pour dire bonjour. » p. 279

• Frank O'Hara
« Nous ne nous intéressions guère à la poésie académique, mais nous avions lu Life Studies de Robert Lowell, même si je préférais de loin Meditations in an Emergency de Frank O'Hara. » p. 265

• John 0'Hara
« Ma mère aimait Willa Cather, ce qui ne l'empêchait guère d'aduler aussi Edna Ferber et Taylor Caldwell, puis de se hausser jusqu'à John O'Hara. » p. 60

• Gérard Oberlé
« Le magnum de Mercurey Clos des Barraults (1990) chez Gérard Oberlé, en Bourgogne, inclut la visite matinale au marché de Moulin, les roses de son jardin, son chien alsacien […]. » p. 132
« […] à l'ouest de la Bourgogne, dans la région du Morvan, où je réside chez Gérard Oberlé, écrivain et marchand de livres […]. » p. 209

• Charles Olson
« Jacqueline Kennedy, l'épouse du Président, venue rendre visite à son ami Kenneth Galbraith, lequel, avec Charles Olson, m'a fait l'effet d'être le plus grand génie du monde, du moins par la taille. » p. 280
« Olson […] exerçait sur moi une grande fascination, même si - je l'avais remarqué - les habitués de la librairie Grolier ne l'estimaient pas particulièrement, car ils lui préféraient les poètes universitaires de la côte est. Mes propres goûts me portaient davantage vers l'ouest, vers James Wright, Robert Bly, et jusqu'à la Californie, avec Robert Duncan et Gary Snyder, un groupe disparate dont la seule cohérence se trouvait dans mon esprit. » p. 280
« Je suppose que (ma) rustrerie zen s'accorde en partie avec l'idée de Charles Olson selon laquelle en tant qu'artistes nous devrions seulement "trafiquer" sous notre propre bannière, ou la conception de Robert Graves pour qui notre fidélité de poète ne doit pas dépasser la sphère de la poésie. » p. 287
« J. D. [Reed] avait fait la connaissance de Charles Olson et les moments passés avec ce grand homme, l'un des poètes les plus fascinants de notre littérature, étaient tout bonnement inoubliables. » p. 300
« J. D. [Reed] était un type très massif, qui pesait 150 kilos et mesurait environ deux mètres, mais à côté de Charles, c'était un nain. Tant J. D. que Charles Olson avaient été bannis d'un certain nombre de bars de Gloucester à cause de leurs frasques diverses et variées […]. » p. 300
« Charles était un fabuleux conteur qui m'a poussé à lire des dizaines de livres, dont Robert Duncan qui devint ensuite un ami et un mentor, même si ma conception de la poésie s'écartait beaucoup de la sienne. » p. 300
« Pour finir, Robert [Duncan] s'est trouvé à côté de Charles [Olson] lors d'une veillée mortuaire et il m'a écrit une longue lettre en forme de journal intime à propos de ce triste événement. » p. 300
« […] je pense à Robert Duncan qui évoque le mieux l'expression "naturellement envapé", ou à Gary Snyder qui jouissait d'une stabilité sans faille malgré la quantité d'alcool qu'il buvait, tandis que Charles Olson, Theodore Roethke, Robert Lowell, James Dickey et James Wright semblaient tous voués à une inéluctable autodestruction. » p. 309

• Simon Ortiz
« J'aurais davantage tendance à croire Simon Ortiz, le merveilleux poète Acoma Pueblo, qui dit : "Il n'y a pas de vérités, seulement des histoires." » p. 78

• George Orwell
« […] l'éthique unique et passablement fasciste de notre jeune bourgeoisie prospère et en plein essor […] une version de l'existence beaucoup plus proche des prophéties de Huxley que de celles de George Orwell. » p. 84
« Le monde d'Aldous Huxley ou celui dépeint par George Orwell dans 1984, est beaucoup plus proche de nous qu'on ne le croit ; en fait les vrilles spécifiques de ces mondes enveloppent entièrement nos existences. Tant Orwell que Huxley découvriraient avec amusement le "safe sex" représenté sur les sites pornos des ordinateurs, sans parler de la prédominance du comportement politiquement correct. » p. 150

• P. D. Ouspensky
« La capacité à se refréner au fil du temps a fait l'objet de longues discussions, depuis les anciens maîtres Ch'an chinois jusqu'à Ouspensky. Cela suppose le désir de rester conscient. » p. 125
« […] je lisais Joe le Canard à ma petite fille, avant de me plonger dans la littérature soufi, Gurdjieff et Ouspensky, Vyacheslav Ivanov, Essenine, Apollinaire et Faulkner, qui ne faisaient nullement de moi un thésard acceptable, mais défendaient l'espèce d'arrogance qui irritait tous mes professeurs […]. » p. 263

• Louis Owen
« Avant de visiter cette partie de l'Oklahoma, j'avais lu l'œuvre de Joseph Mitchell, un Autochtone américain qui avait bâti une maison dans cette région avant de se retirer du monde durant neuf années consécutives. J'avais également lu les romans très impressionnants des écrivains autochtones américains Linda Hogan et Louis Owen. » p. 221

• Vance Packard
« J'ai eu deux enseignants magnifiques. […] L'autre, James McClure, […], me fit découvrir Thorstein Veblen, Vance Packard, les histoires de Beard, Crèvecœur. McClure était un lecteur passionné de Thomas Jefferson. » p. 83

• Michael Palmer
« La poésie prospérait dans toute la région de Boston à cette époque et j'imagine que c'est toujours le cas. Je me rappelle le pittoresque et très brillant Garett Lansing, l'orphelin John Wieners, James Tate, Fanny Howe, Michael Palmer, Clark Coolidge et beaucoup d'autres. » p. 301

?? Panofsky
« [Les] vieux amis [d'Herbert Weisinger], tels Panofsky à Princeton, le critique Kenneth Burke, Joseph Campbell ou l'anthropologue Loren Eiseley, étaient seulement cités sous la forme de brefs traits d'esprit, et jamais par vanité. » p. 314

• Boris Pasternak
« […] ces rencontres, dues au seul hasard, qu'on a tellement reprochées à Boris Pasternak dans son Docteur Jivago, se trouvent en réalité au cœur même de la vie. » p. 281
« A la fin du lycée, quand j'ai découvert Le Docteur Jivago de Pasternak, j'y ai lu avec inquiétude que "la verbosité est le refuge des médiocres". » p. 321
« J'étais hanté par un aphorisme de Pasternak : "Contrairement aux apparences, il faut beaucoup de volume pour remplir une vie." » p. 346
« Mes propres distractions, la pêche et la chasse aux oiseaux, ne réussissaient pas à répondre à l'aphorisme de Pasternak (…) [selon lequel] "Contrairement aux apparences, il faut beaucoup de volume pour remplir une vie.". » p. 346

?? Pat Paton
« Mes fantasmes me ramenaient inéluctablement vers une expédition de pêche dans la péninsule nord du Michigan entreprise avec Pat Paton, mon ami de Kingsley (…) lorsque nous avions passé quelque temps dans les Monts Huron vraiment sauvages, sans voir personne pendant des jours d'affilé. » p. 328
« Je suis retourné dans la Péninsule Nord avec Pat Paton et cette fois nous avons emmené Dan Gerber avec nous. » p. 341

• Octavio Paz
« Je passais aussi beaucoup de temps avec mon étudiant préféré, Eliot Weinberger qui (…) en plus de son propre travail, a ensuite traduit l'œuvre de Octavio Paz et de nombreux autres célèbres poètes hispanophones. » p. 328

• Walker Percy
« [Pour] Walter Percy, qui était à la fois écrivain et médecin non pratiquant, […] l'alcool vous permet d'effectuer à moindre frais la transition entre le monde imaginaire de votre œuvre et le soi-disant monde réel où vous vivez votre existence soi-disant réelle. » p. 120-121
« Oxford, [Mississippi] était la ville de William Faulkner, qui se trouve là-bas avec Herman Melville. […] L'Etat du Mississippi possède apparemment l'héritage littéraire le plus riche de toute l'Amérique, quand à Faulkner s'ajoutent les noms de Eudora Welty, Walker Percy, Willie Morris et aujourd'hui ceux de Shelby Foote, Barry Hannah, Larry Brown, parmi d'autres. » p. 231

• Sylvia Plath
« Denise Levertov était en résidence temporaire à Radcliffe et elle m'a présenté à Adrienne Rich. J'ai souvent pensé que ces deux femmes formidables n'ont jamais été reconnues comme elles le méritaient, par exemple en comparaison d'Anne Sexton et de Sylvia Plath, qui sont devenues célèbres pour des raisons essentiellement sociologiques qu'elles ne contrôlaient nullement. » p. 301

• Poésie russe et chinoise
« Mon bagage […] contenait […] surtout mes anthologies de poésie russe et chinoise, mes volumes de Rimbaud et d'Apollinaire, de William Blake, mes exemplaires de John Clare et de Christopher Smart, sans oublier quelques romans de Dostoïevski. » p. 189

• Poésie symboliste française
« J'étais à cette époque tiraillé entre des obsessions contradictoires […], les recoins obscurs de l'histoire de l'art […], la poésie symboliste française, Rilke et mon héros entre tous les héros, James Joyce, sans parler des journaux de Dostoïevski qui constituaient mon missel quotidien. » p. 259
« J'avais appris à aimer les symbolistes français à l'occasion d'un séminaire dirigé à l'université du Michigan par le poète canadien A.J.M. Smith, certainement le cours le plus marquant de mes études en fac. » p. 277

• Les poètes de la dynastie T'ang
« Les poètes de la dynastie T'ang vous apprennent sans cesse que presque toute la vie publique et presque tous vos efforts sont essentiellement absurdes et qu'il faut passer le plus de temps possible dans le monde naturel. » p. 158

• Alexander Pope
« Un jour, un professeur spécialiste d'Alexander Pope est entré sans prévenir dans mon bureau pour me dire que j'étais "certainement un poète régional intéressant" (…) » pp. 324-325

• Pound
« Je prêtais aussi attention à la phrase de Pound où il dit que les écrivains échouent lorsqu'ils partent d'une base trop étroite. » p. 340

• Frederic Prokosch
« (…) un ami m'a envoyé les mémoires de l'écrivain Frederic Prokosch, bourrés jusqu'à la gueule de rencontres avec toutes les célébrités littéraires des deux côtés de l'Atlantique entre 1920 et 1940, un pensum (…) » p. 323

La route du retour :

En Marge : de Maiakovski à Nietzsche

• Maïakovski
« Bref, [avec Dan Gerber] nous étions deux poètes inoffensifs désireux de retrouver les lieux magiques qui avaient engendré mes héros, Dostoïevski, Tourgueniev, Essenine, Maïakovski. » pp. 364-365

• Norman Mailer
« La solidarité est un sentiment rare parmi les écrivains, mais nous avons défilé aux côtés de Norman Mailer et de Robert Lowell. » p. 333
« J'ai néanmoins constaté que bon nombre de romanciers commencent par la poésie, ou du moins commettent quelques poèmes, et cette longue liste inclut Faulkner, Hemingway, Mailer et Matthiessen. » p. 353

• Les anciens maîtres Ch'an chinois
« La capacité à se refréner au fil du temps a fait l'objet de longues discussions, depuis les anciens maîtres Ch'an chinois jusqu'à Ouspensky. Cela suppose le désir de rester conscient. » p. 125

• Mandelstam
« Ma chienne s'est excusée de m'avoir boulotté mes livres, mais le mal était fait. Manquaient aussi à l'appel les coins de mon volume de Mandelstam. » p. 319
« (…) comment Mandelstam réussit-il à continuer d'écrire d'aussi beaux textes alors qu'il savait qu'il allait mourir dans un camp de concentration ? » pp. 319-320

• Peter Matthiessen
« Je suis très vite devenu ami avec Robert White qui enseignait dans le département d'histoire de l'art. Robert était le petit-fils de l'architecte Standford White […] et il nous a invités à dîner avec William et Rose Styron ainsi que Deborah et Peter Matthiessen. […] J'ai entendu dire que Bobby White avait été à l'origine du livre de Styron intitulé La Proie des flammes. » p. 317
« J'ai néanmoins constaté que bon nombre de romanciers commencent par la poésie, ou du moins commettent quelques poèmes, et cette longue liste inclut Faulkner, Hemingway, Mailer et Matthiessen. » p. 353

• Brice Matthieussent
« Marseille […] est presque toujours une étape essentielle à mes séjours en France, en partie parce que Brice Matthieussent, mon traducteur et ami, y réside (…). » p. 208

• Mary McCarthy
« Il existe, dans le domaine de la fiction, un sous-genre très soporifique appelé "roman universitaire", mais il suffit de lire Mary McCarthy ou Randall Jarrell sur ce sujet pour ne pas explorer davantage cet aspect hypertrophié de la comédie humaine. » p. 321

• Dwight McDonald
« (Je choisissais chaque jour) un romancier ou un poète nouveau sur lequel méditer tandis que je me débattais dans les embouteillages et sur les petits routes inconnues. Mes journées se partageaient ainsi entre William Carlos Williams, Melville (surtout Billy Bud, un roman qui me troublait beaucoup), Kierkegaard, Tourgueniev, Dos Passos, Rilke, Lorca, Céline (qui ne suscitait pas une bonne attitude de vendeur, le journaliste Dwight McDonald, John Steinbeck et de nombreux autres. » p. 293

• Thomas McGuane
« […] l'alcool a toujours été pour les écrivains l'équivalent de la maladie du poumon noir, comme disait Tom McGuane. » p. 93
« Tom McGuane m'a dit un jour : "On ne peut pas quitter une chose tant qu'elle ne s'est pas mise en travers de ton chemin." » p. 120
« Nous avons montré [à Bing Crosby] le film sur la pêche du tarpon à la mouche, que (mon vieil ami Guy de la Valdène) venait de réaliser avec une bande de hippies échevelés dont Richard Brautigan, Jimmy Buffett, Tom McGuane et moi-même […]. » p. 168
« C'est l'un des longs silences de la chasse que Tom McGuane a décrits avec beaucoup d'éloquence. » p. 170
« Je connaissais aussi un peu Tom McGuane à cette époque, mais il appartenait à un autre groupe qui s'intéressait surtout à la fiction […]. » p. 265
« Tom McGuane nous a rendu visite en compagnie de sa femme Becky, pour pêcher avec moi, et nous avons vécu un moment magnifique. Ils venaient de passer un an à Malaga en Espagne et ils se dirigeaient vers Standford où Tom comptait suivre le très renommé atelier d'écriture de Wallace Stegner. » p. 304
« Au cours des années soixante-dix, dans le Montana, au ranch de Mc Guane, dans le brouillard mental induit par l'alcool ou une drogue quelconque, nous nous lisions souvent des extraits d'une biographie de l'inventeur de la peinture noire veloutée, lequel avait accompli son coup d'éclat dans les mers du sud, alors qu'il était sur les traces de l'esprit de Gauguin. » p. 319
« L'une de nos plus grosses dépenses familiales à Stony Brook était la note de téléphone due à mes interminables conversations avec Tom McGuane qui suivait l'atelier d'écriture de Stegner. » p. 326
« Tom McGuane, épuisé après des échecs répétés, m'avait envoyé le manuscrit de son premier roman, Le Club de chasse. » p. 331
« Tom McGuane a appelé du Montana pour proposer une balade à cheval (…) parmi les étendues sauvages des Monts Absaroka. (…) McGuane et Gerber étaient des cavaliers expérimentés. (…) Le vrai bénéfice de ce voyage (…) fut pour moi les discussions ininterrompues avec McGuane au sujet de la fiction (…) » pp. 342-343
« (…) Summerland Key dans les Florida Keys, où Tom et Becky McGuane louaient une maison. » p. 343
« Le roman de McGuane intitulé Le Club de chasse venait d'être publié et de recevoir un bon accueil critique et je m'étais arrangé pour écrire un article dans le Detroit Free Press. Nous voulions écrire ce texte ensemble dans la grande tradition de Walt Whitman qui écrivait lui-même ses meilleures critiques. (…) l'éditeur de McGuane a ensuite jugé que c'était le pire article jamais publié sur le roman de mon ami. » p. 343
« Ce fut lors de mon deuxième séjour à Key West, chez McGuane, que j'ai fait la connaissance de Guy de la Valdène et [du musicien] Jimmy Buffett, qui sont tous les deux devenus de grands amis. » p. 345
« Alfred Kazin (…) espérait que j'aurais le temps de lui montrer les "paysages" dont s'inspirait mon travail. (…) au lieu de quoi je suis parti pêcher la truite dans le Montana avec McGuane. » pp. 347-348
« (McGuane) m'a suggéré que le moment était venu pour moi d'écrire un roman, puisque je ne pouvais plus rien faire pour éviter cette expérience. (…) j'ai donc commencé en ébauchant un diagramme rythmique et sans mots du roman que j'envisageais et qui devait s'appeler Wolf (…)» p. 350
« La moindre bonne nouvelle était une occasion de fêtes entre amis (…). Lorsque j'ai publié mon premier essai (…) dans Sport Illustrated (…) nous avons plié bagage et roulé jusque dans le Montana pour pêcher et rendre visite aux McGuane dans leur petit ranch. » p. 359
« (…) McGuane avait connu quelques succès dans le milieu du cinéma (…). » p. 360
« La vie à Key West avait aussi mis en péril le mariage de Gerber, celui de McGuane et celui de la Valdène. C'était une île entièrement dépourvue de règles de comportement (…). » p. 360
« McGuane a écrit le texte figurant sur la pochette d'un des premiers albums de Jimmy Buffett (…). Personne ne comprenait très bien ce que ça voulait dire, mais tout le monde trouvait cette description parfaitement juste. » p. 360

• Jay McInerney
« J'ai vu la même chose [devenir célèbre pour des raisons essentiellement sociologiques qu'on ne contrôle nullement] arriver à Kerouac ainsi qu'à mon ami Richard Brautigan […] et plus récemment Jay McInerney. » p. 301

• Larry McMurry
« […] les impressions désagréables qui sont les miennes quand je traverse le Texas en voiture […] sont certes des impressions superficielles, qui excluent les splendeurs qu'on trouve chez des écrivains comme J. Frank Dobie, John Graves, Larry McMurry, Jim Crumley ou Max Crawford, pour en nommer quelques uns. » p. 222

• Herman Melville
« Oxford, [Mississippi] était la ville de William Faulkner, qui se trouve là-bas avec Herman Melville. […] L'Etat du Mississippi possède apparemment l'héritage littéraire le plus riche de toute l'Amérique, quand à Faulkner s'ajoutent les noms de Eudora Welty, Walker Percy, Willie Morris et aujourd'hui ceux de Shelby Foote, Barry Hannah, Larry Brown, parmi d'autres. » p. 231
« On avait le droit de dire "Melville, Whitman et Faulkner", mais on ne pouvait pas ajouter un autre nom propre, surtout si l'écrivain était vivant. Ensuite, j'ai parfois été tenté d'inclure Nabokov et Saul Bellow […]. » p. 280
« […] New Bedford, une ville qu'en tant que disciple de Melville j'adorais. » p. 291
« (Je choisissais chaque jour) un romancier ou un poète nouveau sur lequel méditer tandis que je me débattais dans les embouteillages et sur les petits routes inconnues. Mes journées se partageaient ainsi entre William Carlos Williams, Melville (surtout Billy Bud, un roman qui me troublait beaucoup), Kierkegaard, Tourgueniev, Dos Passos, Rilke, Lorca, Céline (qui ne suscitait pas une bonne attitude de vendeur, le journaliste Dwight McDonald, John Steinbeck et de nombreux autres. » p. 293

• Jimmy Merrill
« Bon nombre des écrivains majeurs comme Tennessee Williams et Jimmy Merrill ainsi que des douzaines d'autres étaient gay, mais cela ajoutait à l'atmosphère ambiante l'énergie de la rébellion. » p. 344

• Henry Miller
« […] mais elle trouvait que cet écrivain avait un langage trop "ordurier" à son goût. » p. 88
« A dix-huit ans, mes héros s'appelaient Dostoïevski, Faulkner, Dylan Thomas, Rimbaud, Henri Miller et James Joyce. » pp. 88-89
« Nous vivons une époque périlleuse, où la Cour Suprême transformerait le grand Henry Miller en chair à pâté s'il était encore vivant. » p. 148
« La rue où se trouve ton bistrot était celle de deux de tes héros, Apollinaire et Henry Miller. » p. 202
« J'ai parlé […] avec Abe Rattner, un expressionniste abstrait, à propos de son voyage en voiture avec Henry Miller. » p. 264
« Tous mes amis trouvaient dans la lecture d'Henry Miller l'équivalent d'une transfusion de sang frais. » p. 265
« J'y ai trouvé [dans la bibliothèque Widener de Harvard] la Prose du Transsibérien de Blaise Cendrars dans la traduction de John Dos Passos, un livre mentionné par William Carlos Williams, l'un de mes auteurs préférés, et sur lequel Henry Miller avait écrit dans Les livres de ma vie. » p. 277

• Milne
« Lorsque j'ai lu Milne à ma fille et que je suis arrivé au personnage de l'âne Eeyore ("Tout ce que j'ai c'est des chardons"), j'ai senti mes oreilles tinter sous le coup de l'embarras. » p. 340

• Frédéric Mistral
« A mes pieds, sur la place du Forum, se dresse la statue de Frédéric Mistral, un poète local renommé. » p. 200
• Joseph Mitchell
« Avant de visiter cette partie de l'Oklahoma, j'avais lu l'œuvre de Joseph Mitchell, un Autochtone américain qui avait bâti une maison dans cette région avant de se retirer du monde durant neuf années consécutives. J'avais également lu les romans très impressionnants des écrivains autochtones américains Linda Hogan et Louis Owen. » p. 221

• Stephen Mitchell
« L'Evangile selon Jésus, de Stephen Mitchell, où les rares paroles avérées de Jésus […] sont aussi impressionnantes et mystérieuses qu'une nuit d'hiver éclairée par la lune, et aussi intimes que notre souffle même. » pp. 178-179

• Willie Morris
« Oxford, [Mississippi] était la ville de William Faulkner, qui se trouve là-bas avec Herman Melville. […] L'Etat du Mississippi possède apparemment l'héritage littéraire le plus riche de toute l'Amérique, quand à Faulkner s'ajoutent les noms de Eudora Welty, Walker Percy, Willie Morris et aujourd'hui ceux de Shelby Foote, Barry Hannah, Larry Brown, parmi d'autres. » p. 231

• Gary Nabham
« […] aidé par la lecture de Neural Darwinism de E. O. Wilson et Harold Edelman, et les œuvres des écrivains scientifiques David Quammen, Timothy Ferris, Gary Nabham et d'autres textes, la plupart mal digérés, sur la botanique, le génome humain et l'agriculture. » pp. 186-187

• Vladimir Nabokov
« C'était peut-être seulement en extérieur que je réussissais à digérer mes lectures de l'hiver : Rilke et Eliade sont toujours pour moi synchrones avec le creusement d'une cave. […] Rabelais est un puits tandis que ma première immersion dans Garcia Lorca est la cueillette de pommes McIntosh sur un arbre champion qui donna soixante boisseaux de fruits avant de mourir. Nabokov est l'installation de poteaux de clôture, les trous que je creusais à cette fin. » p. 108
« […] une splendide vallée à environ cent vingt kilomètres de (Rodeo, Nouveau Mexique) et, sur la route qui part vers l'est, à quatre ou cinq kilomètres se trouve Portal, en Arizona, où Vladimir Nabokov, le célèbre auteur de Lolita, chassait de vrais papillons […]. » p. 229
« […] j'ai marché dans la rue jusqu'à la librairie Ellison's où j'ai lu tout Lolita de Nabokov jusqu'au milieu de l'après-midi en restant debout dans la librairie, car je n'avais pas les moyens d'acheter ce roman. » p. 270
« On avait le droit de dire "Melville, Whitman et Faulkner", mais on ne pouvait pas ajouter un autre nom propre, surtout si l'écrivain était vivant. Ensuite, j'ai parfois été tenté d'inclure Nabokov et Saul Bellow […]. » p. 280

• Getty Nelson
« (…) je ne pensais pas une seconde que je buvais trop, car tous mes copains, J.D. Reed, Getty Nelson et Jack Thompson, buvaient plus que moi. » p. 326

• Neruda
« […] la bibliothèque qui donnait sur la Red Cedar River où, alors en première année de fac, j'ai lu pour la première fois le Finnegans Wake de James Joyce, et où j'ai aussi lu Lorca, Jimenez, Hernandez et Neruda, découvert par le biais de la revue The Fifties de Robert Bly, qui allait bientôt devenir The Sixties. » p. 266

• Nietzsche
« J'avais commencé à lire Hart Crane, Rilke, Lorca et W. C. Williams, tous écrivains qui se disputaient mes suffrages, et dans mon journal intime les divagations à la Schopenhauer ou à la Nietzsche se raréfièrent pour laisser place à des images physiques tirées de mon expérience. » pp. 97-98

La route du retour :

En Marge : de P. La Mure à J. Ludwig

• Pierre La Mure
« Nous étions plus immédiatement séduits par Moulin Rouge, le livre de Pierre La Mure sur Toulouse Lautrec […]. » p. 46

• R. D. Laing
« R. D. Laing a dit que « l'esprit dont nous sommes inconscient est conscient de nous." » p. 188
« […] lorsque j'ai lu la phrase de R. D. Laing : "L'esprit dont nous sommes inconscients est conscient de nous", ma mémoire a aussitôt convoqué cette expérience du peyotl. » p. 260

• Garett Lansing
« La poésie prospérait dans toute la région de Boston à cette époque et j'imagine que c'est toujours le cas. Je me rappelle le pittoresque et très brillant Garett Lansing, l'orphelin John Wieners, James Tate, Fanny Howe, Michael Palmer, Clark Coolidge et beaucoup d'autres. » p. 301

• Lao Tseu
« Nous disposons d'un océan de sagesse, qui va de Lao Tseu à Jung et Rilke. » pp. 125-126

?? James Laughlin
« Un jour, durant un déjeuner impressionnant (…), organisé par James Laughlin, j'ai regardé autour de la table Barbara Guest, Gary Snyder, Denise Levertov et Lawrence Ferlinghetti, puis je me suis demandé à part moi ce que chacun et chacun faisait de ses journées (…). » p. 346

• D. H. Lawrence
« […] cette formidable pensée de D. H. Lawrence pour qui la seule aristocratie est celle de la conscience. » p. 228

• Denise Levertov
« J'avais dix poèmes terminés et je désirais reprendre contact avec Galway Kinnell qui s'était montré très encourageant […]. » p. 295
« [Galway Kinnell] sous-louait l'appartement de Denise Levertov à New York […]. J'ai ainsi parlé à Denise, dont je connaissais très bien le travail, et elle m'a proposé de lui envoyer quelques-uns des mes poèmes. » p. 295
« Denise Levertov était en résidence temporaire à Radcliffe et elle m'a présenté à Adrienne Rich. J'ai souvent pensé que ces deux femmes formidables n'ont jamais été reconnues comme elles le méritaient, par exemple en comparaison d'Anne Sexton et de Sylvia Plath, qui sont devenues célèbres pour des raisons essentiellement sociologiques qu'elles ne contrôlaient nullement. » p. 301
« Un jour, durant un déjeuner impressionnant (…), organisé par James Laughlin, j'ai regardé autour de la table Barbara Guest, Gary Snyder, Denise Levertov et Lawrence Ferlinghetti, puis je me suis demandé à part moi ce que chacun et chacun faisait de ses journées (…). » p. 346

• Sinclair Lewis
« Sinclair Lewis écrivait avec justesse et exactitude sur les habitants de Main Street, mais ces qualités mêmes font de ce roman un livre qu'on n'a pas envie de relire, alors qu'on retourne sans cesse vers les mystères de Faulkner. » pp. 340-341

• Li Po
« Je pense à la carrière chaotique de certains de mes poètes chinois préférés, de toute évidence Li Po et Tu Fu, sans oublier le splendide Su Tung-p'o qui a supporté la guerre, l'exil, l'emprisonnement et la mort de ses deux épouses, et je me demande comment diable ils ont réussi à écrire ces œuvres immortelles. » p. 320

• Henry Wadsworth Longfellow
« Nous habitions au troisième étage dans un ensemble immobilier appelé les Longfellow Apartments, un nom qui m'a fait réfléchir car après la licence, on m'avait obligé à apprendre par cœur certains extraits de son très soporifique Hiawatha. » p. 291

• Garcia Lorca
« (Garcia Lorca) a bien sûr été exécuté par les Phalangistes, dont nous avons de nombreux exemples, déguisés en moutons, dans notre propre culture. » p. 85
« J'avais commencé à lire Hart Crane, Rilke, Lorca et W. C. Williams, tous écrivains qui se disputaient mes suffrages, et dans mon journal intime les divagations à la Schopenhauer ou à la Nietzsche se raréfièrent pour laisser place à des images physiques tirées de mon expérience. » pp. 97-98
« C'était peut-être seulement en extérieur que je réussissais à digérer mes lectures de l'hiver : Rilke et Eliade sont toujours pour moi synchrones avec le creusement d'une cave. […] Rabelais est un puits tandis que ma première immersion dans Garcia Lorca est la cueillette de pommes McIntosh sur un arbre champion qui donna soixante boisseaux de fruits avant de mourir. Nabokov est l'installation de poteaux de clôture, les trous que je creusais à cette fin. » p. 108
« Vous ne vous rappelez pas le moindre vers de Yeats, de Lorca ou de Whitman, seulement cette chansonnette fongoïde, aussi hideuse que le jus de carotte que vous avez commandé pour vous refaire une santé au petit déjeuner […]. » p. 123
« […] la bibliothèque qui donnait sur la Red Cedar River où, alors en première année de fac, j'ai lu pour la première fois le Finnegans Wake de James Joyce, et où j'ai aussi lu Lorca, Jimenez, Hernandez et Neruda, découvert par le biais de la revue The Fifties de Robert Bly, qui allait bientôt devenir The Sixties. » p. 266
« (Je choisissais chaque jour) un romancier ou un poète nouveau sur lequel méditer tandis que je me débattais dans les embouteillages et sur les petits routes inconnues. Mes journées se partageaient ainsi entre William Carlos Williams, Melville (surtout Billy Bud, un roman qui me troublait beaucoup), Kierkegaard, Tourgueniev, Dos Passos, Rilke, Lorca, Céline (qui ne suscitait pas une bonne attitude de vendeur, le journaliste Dwight McDonald, John Steinbeck et de nombreux autres. » p. 293

• Robert Lowell
« Nous ne nous intéressions guère à la poésie académique, mais nous avions lu Life Studies de Robert Lowell, même si je préférais de loin Meditations in an Emergency de Frank O'Hara. » p. 265
« [Dans la librairie Grolier de Gordon Cairnie] je me souviens avoir rencontré Bill [William] Corbett, Paul Hannigan, Steven Sandy, mon futur éditeur Sam Lawrence, Desmond O'Grady, l'éditeur indépendant Jim Randall, Bob Dawson le poète de Harvard, l'imprimeur et poète Bill Ferguson et le futur agent littéraire Andrew Wylie. Un jour, Robert Lowell et Peter Taylor sont passés en coup de vent pour dire bonjour. » p. 279
« L'engouement semble toujours précéder l'art dans les cas de Robert Lowell ou d'Allen Ginsberg. » p. 301
« […] je pense à Robert Duncan qui évoque le mieux l'expression "naturellement envapé", ou à Gary Snyder qui jouissait d'une stabilité sans faille malgré la quantité d'alcool qu'il buvait, tandis que Charles Olson, Theodore Roethke, Robert Lowell, James Dickey et James Wright semblaient tous voués à une inéluctable autodestruction. » p. 309
« J'ai organisé un nombre apparemment incalculable de lectures pour des poètes comme Robert Lowell, qui, semble-t-il ne s'intéressait absolument pas à moi lorsque nous avons déjeuné avec Jack Ludwig. » p. 326
« La solidarité est un sentiment rare parmi les écrivains, mais nous avons défilé aux côtés de Norman Mailer et de Robert Lowell. » p. 333

• Malcolm Lowry
« […] un poète canadien jouissant d'une certaine réputation, A. J. M. Smith, qui avait connu Malcolm Lowry, l'auteur du célèbre Au-dessous du volcan. » p. 314

• William Ludlow
« Ce fut dans la maison des ancêtres de mon beau-père que mon épouse découvrit les journaux de William Ludlow remontant au dix-neuvième siècle, qui me fournirent la base de Légendes d'automne. » p. 257

• Jack Ludwig
« J'ai organisé un nombre apparemment incalculable de lectures pour des poètes comme Robert Lowell, qui, semble-t-il ne s'intéressait absolument pas à moi lorsque nous avons déjeuné avec Jack Ludwig. » p. 326

La route du retour :

En Marge : de V. Ivanov à E. Kray

• Vyacheslav Ivanov
« […] je lisais Joe le Canard à ma petite fille, avant de me plonger dans la littérature soufi, Gurdjieff et Ouspensky, Vyacheslav Ivanov, Essenine, Apollinaire et Faulkner, qui ne faisaient nullement de moi un thésard acceptable, mais défendaient l'espèce d'arrogance qui irritait tous mes professeurs […]. » p. 263

• Jon Jackson
« Un ami, Jon Jackson, qui devait ensuite devenir auteur de romans policiers à succès, essayait de survivre en ne mangeant que des choux et des patates. » p. 304

• Henry James
« […] des coups de téléphone en pleine nuit où l'on affirme sans ambages que Henry James se masturbait très certainement pour écrire Un portrait de femme, ou qu'Edmund Wilson n'est certainement pas aussi brillant qu'il le croit, ou encore que lue avec attention la prose de William Dean Howells est fascinante. » p. 258

• Randall Jarrell
« Il existe, dans le domaine de la fiction, un sous-genre très soporifique appelé "roman universitaire", mais il suffit de lire Mary McCarthy ou Randall Jarrell sur ce sujet pour ne pas explorer davantage cet aspect hypertrophié de la comédie humaine. » p. 321

• Thomas Jefferson
« J'ai eu deux enseignants magnifiques. […] L'autre, James McClure, […], me fit découvrir Thorstein Veblen, Vance Packard, les histoires de Beard, Crèvecœur. McClure était un lecteur passionné de Thomas Jefferson. » p. 83

• Jimenez
« […] la bibliothèque qui donnait sur la Red Cedar River où, alors en première année de fac, j'ai lu pour la première fois le Finnegans Wake de James Joyce, et où j'ai aussi lu Lorca, Jimenez, Hernandez et Neruda, découvert par le biais de la revue The Fifties de Robert Bly, qui allait bientôt devenir The Sixties. » p. 266

• James Joyce
« A dix-huit ans, mes héros s'appelaient Dostoïevski, Faulkner, Dylan Thomas, Rimbaud, Henri Miller et James Joyce J'ai lu plusieurs fois Finnegans Wake […] convaincu que la musique de cette œuvre constituait un excellent palliatif à la sagesse. » pp. 88-89
« […] alors que j'étais plongé dans les merveilles de James Joyce, un ami et moi avons volé deux caisses de scotch Haig & Haig dans le garage d'un homme très riche.» p. 116
« Il faut du temps pour façonner dans la forge de son âme la force incréée de sa race, comme l'aurait dit Joyce. » p. 201
« J'étais à cette époque tiraillé entre des obsessions contradictoires […], les recoins obscurs de l'histoire de l'art […], la poésie symboliste française, Rilke et mon héros entre tous les héros, James Joyce, sans parler des journaux de Dostoïevski qui constituaient mon missel quotidien. » p. 259
« […] la bibliothèque qui donnait sur la Red Cedar River où, alors en première année de fac, j'ai lu pour la première fois le Finnegans Wake de James Joyce, et où j'ai aussi lu Lorca, Jimenez, Hernandez et Neruda, découvert par le biais de la revue The Fifties de Robert Bly, qui allait bientôt devenir The Sixties. » p. 266
« A Boston, je pensais qu'on accordait pas en général une estime plus grande à Steinbeck ou à Mark Twain, parce que les livres de ces auteurs n'intriguaient pas suffisamment pour produire une bonne quantité d'exégèse professionnelles comme Eliot ou Joyce. » p. 293
« Au cours de sa visite, je l'ai emmené à un cours de troisième cycle consacré à Joyce et (Duncan) a promptement couvert trois tableaux noirs de notes relatives à la structure de Finnegans Wake. » p. 327

• C. G. Jung
« Déjà, j'étais conscient de la mise en garde adressée par Jung à ceux qui vivaient dans "une atmosphère spirituelle trop élevée" mais je ne pouvais pas m'en empêcher très longtemps. » p. 104
« Nous disposons d'un océan de sagesse, qui va de Lao Tseu à Jung et Rilke. » pp. 125-126
« Quand je me sentais mentalement vulnérable, je lisais Karen Horney, Adler ou encore plus souvent Jung, alors que Herbert [Weisinger] était plus freudien que moi. » p. 314

• Emmanuel Kant
« Un prêtre baptiste m'a alors dit que je ne devais pas lire La critique de la raison pure de Kant […]. » p. 178

• Bob Kaufman
« Les hymnes de cette époque étaient le Howl d'Allen Ginsberg et l'Abominist Manifesto de Bob Kaufman. » p. 263

• Alfred Kazin
« Lors de mon premier jour de travail [à l'université de Stony Brook - un milieu universitaire et littéraire sophistiqué], à l'occasion d'une réunion destinée à préparer le semestre, on m'a présenté à Alfred Kazin et à Philip Roth. » p. 316
« […] les idées faisaient ici partie du contenu de chaque journée. Je me rappelle Alfred Kazin, Peter Shaw, Vivian Gornick et Jack Thompson, tous anciens membres du groupe de Lionel Trilling à Columbia, en train de discuter d'un problème littéraire dans le couloir […] à un niveau d'intelligence et de virtuosité qui métamorphosait en élucubrations d'amateur tout ce que j'avais pu entendre jusque là. » pp. 316-317
« […] le jour où j'ai fini par déjeuner avec Kazin à son club new-yorkais et où nous avons bu un verre avec Gordon Ray , l'actuel président de la Fondation Guggenheim, [je crois que] cette rencontre était destinée à me faire décrocher une bourse. » pp. 317-318
« Alfred Kazin comptait venir dans la région de Traverse City (…) et il espérait que j'aurais le temps de lui montrer les "paysages" dont s'inspirait mon travail. (…) au lieu de quoi je suis parti pêcher la truite dans le Montana avec McGuane. Kazin a pris la mouche et je n'ai plus jamais entendu parler de lui sauf par une note de lecture laconique et négative (…). » pp. 347-348

• John Keats
« Le jeune homme qui à seize ans sentait son cerveau transfiguré par Keats et Whitman » p. 11
« Byron a été supplanté par Keats et Walt Whitman, Sherwood Anderson, Faulkner et des biographies désespérément romantiques d'artistes, tel le Jean-Christophe de Romain Rolland. » p. 46
« Comment pouvais-je étudier la chimie alors que je me passionnais pour John Keats ? » p. 82
« On pouvait bien trouver héroïque le fait de réchauffer une boite de soupe dans le lavabo de ta piaule louée cinq dollars par semaine, car tes motivations venaient de John Keats, de Walt Whitman et d'une douzaine d'autres géants. » p. 225
« Je me répétais sans cesse le vers d'Ungaretti "voremmo una certezza" (donne-nous une certitude) alors que j'aurais dû savoir mettre tout ça de côté en faveur de la "capacité négative" de Keats. » p. 340
« A l'occasion d'une belle promenade sur Hampstead Heath avec M.L. Rosenthal, cet érudit m'a montré quelques repaires de Keats. Parce que Keats a été le premier poète essentiel de ma vie, j'avais la chair de poule en m'approchant de tous ces lieux importants fréquentés par le poète. (…) » p. 346

• David Kelly
« Il y avait aussi la disparition des gens qui ne persévéraient pas malgré quelques réussites précoces et prometteuses, ainsi J. D. Reed qui publia Expressways chez Simon & Schuster, et David Kelly qui publia chez la Wesleyan University Press. » p. 265

• Jack Kerouac
« Nous avons eu la chance de passer deux soirées au Five Spot avec Jack Kerouac dont le roman Sur la route venait d'être publié. Kerouac fêtait son succès sur un mode qui finirait par le tuer à moins de cinquante ans. » p. 93
« Plus tard, lorsque j'ai parlé de toutes ces années avec Gary Snyder, John Clellon Holmes et Allen Ginsberg séparément, tous étaient perplexes face au lent suicide de Kerouac par l'alcool. » p. 94
« J'ai rencontré deux fois Jack Kerouac et j'ai constaté avec stupéfaction que son récent succès avec Sur la route avait pour unique conséquence qu'il se sentait libre de se saouler à mort. » p. 216
« J'ai vu la même chose [devenir célèbre pour des raisons essentiellement sociologiques qu'on ne contrôle nullement] arriver à Kerouac ainsi qu'à mon ami Richard Brautigan […] et plus récemment Jay McInerney. » p. 301

• Søren Kierkegaard
« Ce côté strict et archaïque du Midwest est beaucoup plus séduisant sur scène que dans un motel, quand tu apprends qu'elle n'a même pas lu Søren Kierkegaard. » p. 149
« […] bon nombre des plus grands cerveaux, de Kierkegaard jusqu'à Einstein, n'ont eu aucun problème à manifester une certaine foi. » p. 178
« […] une théologie de pacotille inspirée de Dostoïevski et de mon nouveau dieu, Kierkegaard. » p. 260
« (Je choisissais chaque jour) un romancier ou un poète nouveau sur lequel méditer tandis que je me débattais dans les embouteillages et sur les petits routes inconnues. Mes journées se partageaient ainsi entre William Carlos Williams, Melville (surtout Billy Bud, un roman qui me troublait beaucoup), Kierkegaard, Tourgueniev, Dos Passos, Rilke, Lorca, Céline (qui ne suscitait pas une bonne attitude de vendeur, le journaliste Dwight McDonald, John Steinbeck et de nombreux autres. » p. 293

• Galway Kinnell
« […] j'ai enfin entendu ma première lecture de poésie : Galway Kinnell a lu L'Avenue portant l'initiale du Christ dans le Nouveau Monde, un extrait de son dernier livre publié. » p. 264
« J'avais dix poèmes terminés et je désirais reprendre contact avec Galway Kinnell qui s'était montré très encourageant […]. » p. 295
« [Galway Kinnell] sous-louait l'appartement de Denise Levertov à New York […]. J'ai ainsi parlé à Denise, dont je connaissais très bien le travail, et elle m'a proposé de lui envoyer quelques-uns des mes poèmes. » p. 295
« Nous avons [Gerber et moi] publié [dans la revue littéraire Sumac] un certain nombre de poètes, y compris Robert Duncan, Charles Simic, Hayden Carruth, Gary Snyder, Galway Kinnell, Richard Hugo, Diane Wakoski et James Welch, mais ce labeur a fini par avoir raison de nous (…) » p. 341

?? Carolyn Kizer
« L'autre merveilleuse surprise est arrivée avec un appel téléphonique d'Elisabeth Kray, qui dirigeait l'Académie des Poètes Américains et désirait que je déjeune à New York avec avec elle-même et Carolyn Kizer. (…) Carolyn m'a appris (…) que je bénéficiais d'une bourse (…) laquelle (…) permettait de prendre une année sabbatique. » p. 331

• Ted Kooser
« Mon ami Ted Kooser, un poète du Nebraska » p. 22
« Bien sûr, de nombreux poètes sont des "changeurs de formes" pour reprendre une expression des Autochtones américains. Wallace Stevens en est un exemple flagrant, tout comme Ted Kooser, l'un de mes poètes américains préférés, qui était vice-président d'une compagnie d'assurance de Lincoln, dans le Nebraska. » p. 302

?? Elisabeth Kray
« L'autre merveilleuse surprise est arrivée avec un appel téléphonique d'Elisabeth Kray, qui dirigeait l'Académie des Poètes Américains et désirait que je déjeune à New York avec avec elle-même et Carolyn Kizer. (…) Carolyn m'a appris (…) que je bénéficiais d'une bourse (…) laquelle (…) permettait de prendre une année sabbatique. » p. 331

La route du retour :

En Marge : de Gandhi à Huxley

• Gandhi
« […] je pense parfois à la phrase de Gandhi qui dit que ce sera très agréable qu'il n'y ait pas de religion au Ciel. » p. 191

• Hamlin Garland
« Mon père aimait les romans historiques de Hervey Allen et de Walter Edmonds, mais je me souviens aussi de l'avoir vu plongé dans les livres de Hamlin Garland, Theodore Dreiser et Sherwood Anderson. » p. 60

• Dan Gerber
« J'ai aussi rencontré Dan Gerber, qui allait bientôt devenir un ami régulier et publier de la fiction, des essais et de la poésie. » p. 265
« (…) la seule carotte en vue était la proposition du poète Dan Gerber disposé à nous prêter une maison sur son terrain du Michigan. » p. 330
« Je suis retourné dans la Péninsule Nord avec Pat Paton et cette fois nous avons emmené Dan Gerber avec nous. » p. 341
« Gerber et moi avions imaginé une revue littéraire intitulée Sumac, sans nous douter une seconde de l'effroyable quantité de travail impliquée par ce projet. » p. 341
« Nous avons tenu bon [Gerber et moi] le temps de publier neuf numéros [de la revue littéraire Sumac] et vingt et un livres, y compris The Truth and Life of Myth de Robert Duncan. » p. 341
« Nous avons [Gerber et moi] publié [dans la revue littéraire Sumac] un certain nombre de poètes, y compris Robert Duncan, Charles Simic, Hayden Carruth, Gary Snyder, Galway Kinnell, Richard Hugo, Diane Wakoski et James Welch, mais ce labeur a fini par avoir raison de nous (…) » p. 341
« Tom McGuane a appelé du Montana pour proposer une balade à cheval (…) parmi les étendues sauvages des Monts Absaroka. (…) McGuane et Gerber étaient des cavaliers expérimentés. (…) » pp. 342-343
« Nous avons fait un voyage agréable en Angleterre avec les Gerber, mon premier voyage transatlantique, qui m'a donné envie de récidiver. » p. 346
« Nous étions désespérés, mais Dan Gerber a alors proposé de nous prêter de l'argent pour acheter une ferme. » p. 354
« La vie à Key West avait aussi mis en péril le mariage de Gerber, celui de McGuane et celui de la Valdène. C'était une île entièrement dépourvue de règles de comportement (…). » p. 360
« Comment expliquer (…) que tu es fauché comme les blés quand les Gerber viennent de t'emmener en Afrique ? » p. 364
« Dan savait mieux voyager que moi, surtout en Russie où je tombais trop aisément dans le piège de la vodka locale. » p. 364
« (…) le père de Dan avait expédié là-bas beaucoup d'équipement alimentaire durant la famine qui avait suivi la Seconde Guerre mondiale, et les Russes se souvenaient du nom de Gerber. » p. 364
« Bref, [avec Dan Gerber] nous étions deux poètes inoffensifs désireux de retrouver les lieux magiques qui avaient engendré mes héros, Dostoïevski, Tourgueniev, Essenine, Maïakovski. » pp. 364-365

• Gibbon
« […] un bon livre, par exemple Le déclin et la chute de l'Empire romain de Gibbon, où tout le monde semblait boire trop de vin et se livrer à toutes sortes d'excès, ou, mieux encore, Le Petit arpent du bon Dieu de Caldwell, où les femmes accomplissaient tous mes fantasmes. » p. 180

• Allen Ginsberg
« Plus tard, lorsque j'ai parlé de toutes ces années avec Gary Snyder, John Clellon Holmes et Allen Ginsberg séparément, tous étaient perplexes face au lent suicide de Kerouac par l'alcool. » p. 94
« Tu absorbais ce que Ginsberg appelait "l'incroyable musique des rues." » p. 96
« Les hymnes de cette époque étaient le Howl d'Allen Ginsberg et l'Abominist Manifesto de Bob Kaufman. » p. 263
« L'engouement semble toujours précéder l'art dans les cas de Robert Lowell ou d'Allen Ginsberg. » p. 301

• Vivian Gornick
« […] les idées faisaient ici partie du contenu de chaque journée. Je me rappelle Alfred Kazin, Peter Shaw, Vivian Gornick et Jack Thompson, tous anciens membres du groupe de Lionel Trilling à Columbia, en train de discuter d'un problème littéraire dans le couloir […] à un niveau d'intelligence et de virtuosité qui métamorphosait en élucubrations d'amateur tout ce que j'avais pu entendre jusque là. » pp. 316-317

• John Graves
« […] les impressions désagréables qui sont les miennes quand je traverse le Texas en voiture […] sont certes des impressions superficielles, qui excluent les splendeurs qu'on trouve chez des écrivains comme J. Frank Dobie, John Graves, Larry McMurry, Jim Crumley ou Max Crawford, pour en nommer quelques uns. » p. 222

• Robert Graves
« Je suppose que (ma) rustrerie zen s'accorde en partie avec l'idée de Charles Olson selon laquelle en tant qu'artistes nous devrions seulement "trafiquer" sous notre propre bannière, ou la conception de Robert Graves pour qui notre fidélité de poète ne doit pas dépasser la sphère de la poésie. » p. 287

• Zane Grey
« En plus de ces balades au grand air, il y avait les livres que mon père me transmit à partir de sa propre jeunesse, des livres d'Ernest Thomas Seton, James Oliver Curwood, Fenimore Cooper, les œuvres des redoutables baratineurs que sont Horatio Alger et Zane Grey, celles de Owen Wister, auxquelles s'ajoutèrent plus tard les romans du monde sauvage de Hervey Allen et de Walter Edmonds qui écrivit Drums Along the Mohawk. » p. 235

• Steven Gronner
« Quand je repense à mes amis de l'époque, je suis frappé par le taux de mortalité élevé chez les jeunes poètes. Il y a eu finalement trois suicides : Steven Gronner, Larry Baril et ensuite John Thompson. » p. 265

• Barbara Guest
« Un jour, durant un déjeuner impressionnant (…), organisé par James Laughlin, j'ai regardé autour de la table Barbara Guest, Gary Snyder, Denise Levertov et Lawrence Ferlinghetti, puis je me suis demandé à part moi ce que chacun et chacun faisait de ses journées (…). » p. 346

• Gurdjieff
« […] je lisais Joe le Canard à ma petite fille, avant de me plonger dans la littérature soufi, Gurdjieff et Ouspensky, Vyacheslav Ivanov, Essenine, Apollinaire et Faulkner, qui ne faisaient nullement de moi un thésard acceptable, mais défendaient l'espèce d'arrogance qui irritait tous mes professeurs […]. » p. 263

• Richard Halliburton
« Je désirais voir les lieux dont parlait Richard Halliburton dans ses livres, mais ils étaient trop improbables […]. » p. 41
« Comment pouvais-je m'intéresser à la structure de notre gouvernement quand le livre ouvert sur ma table était celui de Richard Halliburton, le compte-rendu de ses voyages en Inde et en Afrique ? » p. 82

• Barry Hannah
« […] le genre de prêcheurs du Sud créés par des romanciers comme Flannery O'Connor, Harry Crews et Barry Hannah. » p. 178
« Oxford, [Mississippi] était la ville de William Faulkner, qui se trouve là-bas avec Herman Melville. […] L'Etat du Mississippi possède apparemment l'héritage littéraire le plus riche de toute l'Amérique, quand à Faulkner s'ajoutent les noms de Eudora Welty, Walker Percy, Willie Morris et aujourd'hui ceux de Shelby Foote, Barry Hannah, Larry Brown, parmi d'autres. » p. 231

• Paul Hannigan
« [Dans la librairie Grolier de Gordon Cairnie] je me souviens avoir rencontré Bill [William] Corbett, Paul Hannigan, Steven Sandy, mon futur éditeur Sam Lawrence, Desmond O'Grady, l'éditeur indépendant Jim Randall, Bob Dawson le poète de Harvard, l'imprimeur et poète Bill Ferguson et le futur agent littéraire Andrew Wylie. Un jour, Robert Lowell et Peter Taylor sont passés en coup de vent pour dire bonjour. » p. 279

• Hawthorne
« Lorsque je sentais la présence de Hawthorne sur la côte nord, je regrettais machinalement qu'il n'ait pas eu assez de bon sens pour fréquenter les premières prostituées de Scolley Square […]. » p. 292

• Ernest Hemingway
« Pour me taquiner, il [mon père] a ajouté le nom de Hemingway, en sachant très bien que je n'aimais pas beaucoup cet auteur qui pour moi évoquait un gros poêle à bois incapable de diffuser beaucoup de chaleur. Il m'a parlé d'une partie de pêche à la truite avec un parent d'Hemingway qui s'inquiétait parce que le cousin Ernest gâchait sa vie en Europe. Ces nouvelles ont éveillé en moi un peu de curiosité et de sympathie pour Hemingway, car je mourrais d'envie de partir en Europe et d'y gâcher ma vie […]. » p. 61
« Les spécialistes de Hemingway ont laissé de côté le fait que ses nombreux accidents résultaient de ses soûleries quotidiennes après sa séance de travail matinale.  A l'époque de la Libération de Paris, Hemingway aimait boire un magnum de champagne au petit déjeuner dans sa suite au Ritz. » p. 121
« J'ai néanmoins constaté que bon nombre de romanciers commencent par la poésie, ou du moins commettent quelques poèmes, et cette longue liste inclut Faulkner, Hemingway, Mailer et Matthiessen. » p. 353
« Contrairement à la pêche au gros, avec équipement lourd et au large, pratiquée par Hemingway, il s'agit ici [de la pêche à la mouche en mer,] un sport tout en finesse. » p. 362

• Héraclite
« Je n'adhère pas tout à fait à la maxime d'Héraclite pour qui "le caractère d'un homme est son destin" […]. » p. 53

• Hernandez
« […] la bibliothèque qui donnait sur la Red Cedar River où, alors en première année de fac, j'ai lu pour la première fois le Finnegans Wake de James Joyce, et où j'ai aussi lu Lorca, Jimenez, Hernandez et Neruda, découvert par le biais de la revue The Fifties de Robert Bly, qui allait bientôt devenir The Sixties. » p. 266

• Hérodote
« Selon Hérodote, les Egyptiens de l'antiquité condamnaient à mort quiconque tuait un faucon ou un ibis. » p. 154

• Tony Hillerman
« Lisez d'abord quelques ouvrages sur les cultures navajo et hopi. Lisez aussi les romans policiers de Tony Hillerman. Descendez de voiture et marchez dans une direction jusqu'à ce que la peur vous serre la gorge, puis essayez de retrouver votre voiture avant le tombée de la nuit. » p. 232

• James Hillman
« […] James Hillman m'a ravi en déclarant que l'idée d'une lumière au bout du tunnel a surtout profité à l'industrie pharmaceutique […]. » p. 298

• Linda Hogan
« Avant de visiter cette partie de l'Oklahoma, j'avais lu l'œuvre de Joseph Mitchell, un Autochtone américain qui avait bâti une maison dans cette région avant de se retirer du monde durant neuf années consécutives. J'avais également lu les romans très impressionnants des écrivains autochtones américains Linda Hogan et Louis Owen. » p. 221

• John Clellon Holmes
« Plus tard, lorsque j'ai parlé de toutes ces années avec Gary Snyder, John Clellon Holmes et Allen Ginsberg séparément, tous étaient perplexes face au lent suicide de Kerouac par l'alcool. » p. 94

• Karen Horney
« Quand je me sentais mentalement vulnérable, je lisais Karen Horney, Adler ou encore plus souvent Jung, alors que Herbert [Weisinger] était plus freudien que moi. » p. 314

• Fanny Howe
« La poésie prospérait dans toute la région de Boston à cette époque et j'imagine que c'est toujours le cas. Je me rappelle le pittoresque et très brillant Garett Lansing, l'orphelin John Wieners, James Tate, Fanny Howe, Michael Palmer, Clark Coolidge et beaucoup d'autres. » p. 301

• William Dean Howells
« […] des coups de téléphone en pleine nuit où l'on affirme sans ambages que Henry James se masturbait très certainement pour écrire Un portrait de femme, ou qu'Edmund Wilson n'est certainement pas aussi brillant qu'il le croit, ou encore que lue avec attention la prose de William Dean Howells est fascinante. » p. 258

• Richard Hugo
« Nous avons [Gerber et moi] publié [dans la revue littéraire Sumac] un certain nombre de poètes, y compris Robert Duncan, Charles Simic, Hayden Carruth, Gary Snyder, Galway Kinnell, Richard Hugo, Diane Wakoski et James Welch, mais ce labeur a fini par avoir raison de nous (…) » p. 341

• Aldous Huxley
« […] l'éthique unique et passablement fasciste de notre jeune bourgeoisie prospère et en plein essor […] une version de l'existence beaucoup plus proche des prophéties de Huxley que de celles de George Orwell. » p. 84
« J'ai suivi Aldous Huxley dans la rue pendant une demi-heure mais à distance respectueuse. » p. 97
« Le monde d'Aldous Huxley ou celui dépeint par George Orwell dans 1984, est beaucoup plus proche de nous qu'on ne le croit ; en fait les vrilles spécifiques de ces mondes enveloppent entièrement nos existences. Tant Orwell que Huxley découvriraient avec amusement le "safe sex" représenté sur les sites pornos des ordinateurs, sans parler de la prédominance du comportement politiquement correct. » p. 150
« Rusty [un chien d'écrivain], je pensais tout à l'heure à ce personnage d'Aldous Huxley dont l'âme est semblable à "une membrane ténue". Rusty, [reviens], je t'en supplie » p. 357

La route du retour :