30 août 2005

En Marge : de Maiakovski à Nietzsche

• Maïakovski
« Bref, [avec Dan Gerber] nous étions deux poètes inoffensifs désireux de retrouver les lieux magiques qui avaient engendré mes héros, Dostoïevski, Tourgueniev, Essenine, Maïakovski. » pp. 364-365

• Norman Mailer
« La solidarité est un sentiment rare parmi les écrivains, mais nous avons défilé aux côtés de Norman Mailer et de Robert Lowell. » p. 333
« J'ai néanmoins constaté que bon nombre de romanciers commencent par la poésie, ou du moins commettent quelques poèmes, et cette longue liste inclut Faulkner, Hemingway, Mailer et Matthiessen. » p. 353

• Les anciens maîtres Ch'an chinois
« La capacité à se refréner au fil du temps a fait l'objet de longues discussions, depuis les anciens maîtres Ch'an chinois jusqu'à Ouspensky. Cela suppose le désir de rester conscient. » p. 125

• Mandelstam
« Ma chienne s'est excusée de m'avoir boulotté mes livres, mais le mal était fait. Manquaient aussi à l'appel les coins de mon volume de Mandelstam. » p. 319
« (…) comment Mandelstam réussit-il à continuer d'écrire d'aussi beaux textes alors qu'il savait qu'il allait mourir dans un camp de concentration ? » pp. 319-320

• Peter Matthiessen
« Je suis très vite devenu ami avec Robert White qui enseignait dans le département d'histoire de l'art. Robert était le petit-fils de l'architecte Standford White […] et il nous a invités à dîner avec William et Rose Styron ainsi que Deborah et Peter Matthiessen. […] J'ai entendu dire que Bobby White avait été à l'origine du livre de Styron intitulé La Proie des flammes. » p. 317
« J'ai néanmoins constaté que bon nombre de romanciers commencent par la poésie, ou du moins commettent quelques poèmes, et cette longue liste inclut Faulkner, Hemingway, Mailer et Matthiessen. » p. 353

• Brice Matthieussent
« Marseille […] est presque toujours une étape essentielle à mes séjours en France, en partie parce que Brice Matthieussent, mon traducteur et ami, y réside (…). » p. 208

• Mary McCarthy
« Il existe, dans le domaine de la fiction, un sous-genre très soporifique appelé "roman universitaire", mais il suffit de lire Mary McCarthy ou Randall Jarrell sur ce sujet pour ne pas explorer davantage cet aspect hypertrophié de la comédie humaine. » p. 321

• Dwight McDonald
« (Je choisissais chaque jour) un romancier ou un poète nouveau sur lequel méditer tandis que je me débattais dans les embouteillages et sur les petits routes inconnues. Mes journées se partageaient ainsi entre William Carlos Williams, Melville (surtout Billy Bud, un roman qui me troublait beaucoup), Kierkegaard, Tourgueniev, Dos Passos, Rilke, Lorca, Céline (qui ne suscitait pas une bonne attitude de vendeur, le journaliste Dwight McDonald, John Steinbeck et de nombreux autres. » p. 293

• Thomas McGuane
« […] l'alcool a toujours été pour les écrivains l'équivalent de la maladie du poumon noir, comme disait Tom McGuane. » p. 93
« Tom McGuane m'a dit un jour : "On ne peut pas quitter une chose tant qu'elle ne s'est pas mise en travers de ton chemin." » p. 120
« Nous avons montré [à Bing Crosby] le film sur la pêche du tarpon à la mouche, que (mon vieil ami Guy de la Valdène) venait de réaliser avec une bande de hippies échevelés dont Richard Brautigan, Jimmy Buffett, Tom McGuane et moi-même […]. » p. 168
« C'est l'un des longs silences de la chasse que Tom McGuane a décrits avec beaucoup d'éloquence. » p. 170
« Je connaissais aussi un peu Tom McGuane à cette époque, mais il appartenait à un autre groupe qui s'intéressait surtout à la fiction […]. » p. 265
« Tom McGuane nous a rendu visite en compagnie de sa femme Becky, pour pêcher avec moi, et nous avons vécu un moment magnifique. Ils venaient de passer un an à Malaga en Espagne et ils se dirigeaient vers Standford où Tom comptait suivre le très renommé atelier d'écriture de Wallace Stegner. » p. 304
« Au cours des années soixante-dix, dans le Montana, au ranch de Mc Guane, dans le brouillard mental induit par l'alcool ou une drogue quelconque, nous nous lisions souvent des extraits d'une biographie de l'inventeur de la peinture noire veloutée, lequel avait accompli son coup d'éclat dans les mers du sud, alors qu'il était sur les traces de l'esprit de Gauguin. » p. 319
« L'une de nos plus grosses dépenses familiales à Stony Brook était la note de téléphone due à mes interminables conversations avec Tom McGuane qui suivait l'atelier d'écriture de Stegner. » p. 326
« Tom McGuane, épuisé après des échecs répétés, m'avait envoyé le manuscrit de son premier roman, Le Club de chasse. » p. 331
« Tom McGuane a appelé du Montana pour proposer une balade à cheval (…) parmi les étendues sauvages des Monts Absaroka. (…) McGuane et Gerber étaient des cavaliers expérimentés. (…) Le vrai bénéfice de ce voyage (…) fut pour moi les discussions ininterrompues avec McGuane au sujet de la fiction (…) » pp. 342-343
« (…) Summerland Key dans les Florida Keys, où Tom et Becky McGuane louaient une maison. » p. 343
« Le roman de McGuane intitulé Le Club de chasse venait d'être publié et de recevoir un bon accueil critique et je m'étais arrangé pour écrire un article dans le Detroit Free Press. Nous voulions écrire ce texte ensemble dans la grande tradition de Walt Whitman qui écrivait lui-même ses meilleures critiques. (…) l'éditeur de McGuane a ensuite jugé que c'était le pire article jamais publié sur le roman de mon ami. » p. 343
« Ce fut lors de mon deuxième séjour à Key West, chez McGuane, que j'ai fait la connaissance de Guy de la Valdène et [du musicien] Jimmy Buffett, qui sont tous les deux devenus de grands amis. » p. 345
« Alfred Kazin (…) espérait que j'aurais le temps de lui montrer les "paysages" dont s'inspirait mon travail. (…) au lieu de quoi je suis parti pêcher la truite dans le Montana avec McGuane. » pp. 347-348
« (McGuane) m'a suggéré que le moment était venu pour moi d'écrire un roman, puisque je ne pouvais plus rien faire pour éviter cette expérience. (…) j'ai donc commencé en ébauchant un diagramme rythmique et sans mots du roman que j'envisageais et qui devait s'appeler Wolf (…)» p. 350
« La moindre bonne nouvelle était une occasion de fêtes entre amis (…). Lorsque j'ai publié mon premier essai (…) dans Sport Illustrated (…) nous avons plié bagage et roulé jusque dans le Montana pour pêcher et rendre visite aux McGuane dans leur petit ranch. » p. 359
« (…) McGuane avait connu quelques succès dans le milieu du cinéma (…). » p. 360
« La vie à Key West avait aussi mis en péril le mariage de Gerber, celui de McGuane et celui de la Valdène. C'était une île entièrement dépourvue de règles de comportement (…). » p. 360
« McGuane a écrit le texte figurant sur la pochette d'un des premiers albums de Jimmy Buffett (…). Personne ne comprenait très bien ce que ça voulait dire, mais tout le monde trouvait cette description parfaitement juste. » p. 360

• Jay McInerney
« J'ai vu la même chose [devenir célèbre pour des raisons essentiellement sociologiques qu'on ne contrôle nullement] arriver à Kerouac ainsi qu'à mon ami Richard Brautigan […] et plus récemment Jay McInerney. » p. 301

• Larry McMurry
« […] les impressions désagréables qui sont les miennes quand je traverse le Texas en voiture […] sont certes des impressions superficielles, qui excluent les splendeurs qu'on trouve chez des écrivains comme J. Frank Dobie, John Graves, Larry McMurry, Jim Crumley ou Max Crawford, pour en nommer quelques uns. » p. 222

• Herman Melville
« Oxford, [Mississippi] était la ville de William Faulkner, qui se trouve là-bas avec Herman Melville. […] L'Etat du Mississippi possède apparemment l'héritage littéraire le plus riche de toute l'Amérique, quand à Faulkner s'ajoutent les noms de Eudora Welty, Walker Percy, Willie Morris et aujourd'hui ceux de Shelby Foote, Barry Hannah, Larry Brown, parmi d'autres. » p. 231
« On avait le droit de dire "Melville, Whitman et Faulkner", mais on ne pouvait pas ajouter un autre nom propre, surtout si l'écrivain était vivant. Ensuite, j'ai parfois été tenté d'inclure Nabokov et Saul Bellow […]. » p. 280
« […] New Bedford, une ville qu'en tant que disciple de Melville j'adorais. » p. 291
« (Je choisissais chaque jour) un romancier ou un poète nouveau sur lequel méditer tandis que je me débattais dans les embouteillages et sur les petits routes inconnues. Mes journées se partageaient ainsi entre William Carlos Williams, Melville (surtout Billy Bud, un roman qui me troublait beaucoup), Kierkegaard, Tourgueniev, Dos Passos, Rilke, Lorca, Céline (qui ne suscitait pas une bonne attitude de vendeur, le journaliste Dwight McDonald, John Steinbeck et de nombreux autres. » p. 293

• Jimmy Merrill
« Bon nombre des écrivains majeurs comme Tennessee Williams et Jimmy Merrill ainsi que des douzaines d'autres étaient gay, mais cela ajoutait à l'atmosphère ambiante l'énergie de la rébellion. » p. 344

• Henry Miller
« […] mais elle trouvait que cet écrivain avait un langage trop "ordurier" à son goût. » p. 88
« A dix-huit ans, mes héros s'appelaient Dostoïevski, Faulkner, Dylan Thomas, Rimbaud, Henri Miller et James Joyce. » pp. 88-89
« Nous vivons une époque périlleuse, où la Cour Suprême transformerait le grand Henry Miller en chair à pâté s'il était encore vivant. » p. 148
« La rue où se trouve ton bistrot était celle de deux de tes héros, Apollinaire et Henry Miller. » p. 202
« J'ai parlé […] avec Abe Rattner, un expressionniste abstrait, à propos de son voyage en voiture avec Henry Miller. » p. 264
« Tous mes amis trouvaient dans la lecture d'Henry Miller l'équivalent d'une transfusion de sang frais. » p. 265
« J'y ai trouvé [dans la bibliothèque Widener de Harvard] la Prose du Transsibérien de Blaise Cendrars dans la traduction de John Dos Passos, un livre mentionné par William Carlos Williams, l'un de mes auteurs préférés, et sur lequel Henry Miller avait écrit dans Les livres de ma vie. » p. 277

• Milne
« Lorsque j'ai lu Milne à ma fille et que je suis arrivé au personnage de l'âne Eeyore ("Tout ce que j'ai c'est des chardons"), j'ai senti mes oreilles tinter sous le coup de l'embarras. » p. 340

• Frédéric Mistral
« A mes pieds, sur la place du Forum, se dresse la statue de Frédéric Mistral, un poète local renommé. » p. 200
• Joseph Mitchell
« Avant de visiter cette partie de l'Oklahoma, j'avais lu l'œuvre de Joseph Mitchell, un Autochtone américain qui avait bâti une maison dans cette région avant de se retirer du monde durant neuf années consécutives. J'avais également lu les romans très impressionnants des écrivains autochtones américains Linda Hogan et Louis Owen. » p. 221

• Stephen Mitchell
« L'Evangile selon Jésus, de Stephen Mitchell, où les rares paroles avérées de Jésus […] sont aussi impressionnantes et mystérieuses qu'une nuit d'hiver éclairée par la lune, et aussi intimes que notre souffle même. » pp. 178-179

• Willie Morris
« Oxford, [Mississippi] était la ville de William Faulkner, qui se trouve là-bas avec Herman Melville. […] L'Etat du Mississippi possède apparemment l'héritage littéraire le plus riche de toute l'Amérique, quand à Faulkner s'ajoutent les noms de Eudora Welty, Walker Percy, Willie Morris et aujourd'hui ceux de Shelby Foote, Barry Hannah, Larry Brown, parmi d'autres. » p. 231

• Gary Nabham
« […] aidé par la lecture de Neural Darwinism de E. O. Wilson et Harold Edelman, et les œuvres des écrivains scientifiques David Quammen, Timothy Ferris, Gary Nabham et d'autres textes, la plupart mal digérés, sur la botanique, le génome humain et l'agriculture. » pp. 186-187

• Vladimir Nabokov
« C'était peut-être seulement en extérieur que je réussissais à digérer mes lectures de l'hiver : Rilke et Eliade sont toujours pour moi synchrones avec le creusement d'une cave. […] Rabelais est un puits tandis que ma première immersion dans Garcia Lorca est la cueillette de pommes McIntosh sur un arbre champion qui donna soixante boisseaux de fruits avant de mourir. Nabokov est l'installation de poteaux de clôture, les trous que je creusais à cette fin. » p. 108
« […] une splendide vallée à environ cent vingt kilomètres de (Rodeo, Nouveau Mexique) et, sur la route qui part vers l'est, à quatre ou cinq kilomètres se trouve Portal, en Arizona, où Vladimir Nabokov, le célèbre auteur de Lolita, chassait de vrais papillons […]. » p. 229
« […] j'ai marché dans la rue jusqu'à la librairie Ellison's où j'ai lu tout Lolita de Nabokov jusqu'au milieu de l'après-midi en restant debout dans la librairie, car je n'avais pas les moyens d'acheter ce roman. » p. 270
« On avait le droit de dire "Melville, Whitman et Faulkner", mais on ne pouvait pas ajouter un autre nom propre, surtout si l'écrivain était vivant. Ensuite, j'ai parfois été tenté d'inclure Nabokov et Saul Bellow […]. » p. 280

• Getty Nelson
« (…) je ne pensais pas une seconde que je buvais trop, car tous mes copains, J.D. Reed, Getty Nelson et Jack Thompson, buvaient plus que moi. » p. 326

• Neruda
« […] la bibliothèque qui donnait sur la Red Cedar River où, alors en première année de fac, j'ai lu pour la première fois le Finnegans Wake de James Joyce, et où j'ai aussi lu Lorca, Jimenez, Hernandez et Neruda, découvert par le biais de la revue The Fifties de Robert Bly, qui allait bientôt devenir The Sixties. » p. 266

• Nietzsche
« J'avais commencé à lire Hart Crane, Rilke, Lorca et W. C. Williams, tous écrivains qui se disputaient mes suffrages, et dans mon journal intime les divagations à la Schopenhauer ou à la Nietzsche se raréfièrent pour laisser place à des images physiques tirées de mon expérience. » pp. 97-98

La route du retour :

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