30 août 2005

En Marge : de J. Tate à M. Twain

• James Tate
« La poésie prospérait dans toute la région de Boston à cette époque et j'imagine que c'est toujours le cas. Je me rappelle le pittoresque et très brillant Garett Lansing, l'orphelin John Wieners, James Tate, Fanny Howe, Michael Palmer, Clark Coolidge et beaucoup d'autres. » p. 301

• Peter Taylor
« [Dans la librairie Grolier de Gordon Cairnie] je me souviens avoir rencontré Bill [William] Corbett, Paul Hannigan, Steven Sandy, mon futur éditeur Sam Lawrence, Desmond O'Grady, l'éditeur indépendant Jim Randall, Bob Dawson le poète de Harvard, l'imprimeur et poète Bill Ferguson et le futur agent littéraire Andrew Wylie. Un jour, Robert Lowell et Peter Taylor sont passés en coup de vent pour dire bonjour. » p. 279

• L'Ancien Testament
« L'Ancien Testament inlassablement martelé au point que, quarante ans après, j'en cite malgré moi des versets à la moindre occasion. » p. 84
« […] je trouvais aisément le temps d'apprendre par cœur une grande partie des Corinthiens, des Colossiens, des Ephésiens, des Actes (des Apôtres) ainsi que les Evangiles, même si je préférais la musique vocale de l'Ancien Testament et d'Isaïe, ou les sombres prédictions du Livre des Révélations. » p. 251

• Le Nouveau Testament
« J'ai bien dû lire le Nouveau Testament une douzaine de fois avant de conclure qu'il ne contenait aucune condamnation de la culture […]. » p. 178
« […] je trouvais aisément le temps d'apprendre par cœur une grande partie des Corinthiens, des Colossiens, des Ephésiens, des Actes (des Apôtres) ainsi que les Evangiles, même si je préférais la musique vocale de l'Ancien Testament et d'Isaïe, ou les sombres prédictions du Livre des Révélations. » p. 251

• Dylan Thomas
« A dix-huit ans, mes héros s'appelaient Dostoïevski, Faulkner, Dylan Thomas, Rimbaud, Henri Miller et James Joyce. » pp. 88-89
« A dix-neuf ans, j'ai tenu à m'asseoir sur le tabouret de la White Horse Tavern, dans Hudson Street, au Village, sur lequel Dylan Thomas avait bu ses dix-neuf doubles whiskies, après quoi on l'emmena à l'Hôpital St Vincent, où personne ne réussit à le ramener en vie. » pp. 121-122
« […] les années soixante et soixante-dix, quand tant de poètes tenaient mordicus à suivre l'exemple fatal de Dylan Thomas. » p. 308

• Edward Thomas
« (…) j'étais assis entre Wright et W.H. Auden lors d'un dîner dans le palace Drue Heinz de l'East River. J'ai accepté de changer de place avec Wright qui mourait d'envie de s'asseoir près d'Auden pour parler avec lui d'Edward Thomas et d'autres poètes anglais. » p. 327

• Lewis Thomas
« Il y a longtemps, dans son profond The lives of a Cell : Notes of a Biology Watcher (Les vies d'une cellule : notes d'un observateur de la biologie), Lewis Thomas a dit que, nous autres humains, nous souhaitons tous au fond de notre cœur être utiles. » p. 210

• Jack Thompson
« […] les idées faisaient ici partie du contenu de chaque journée. Je me rappelle Alfred Kazin, Peter Shaw, Vivian Gornick et Jack Thompson, tous anciens membres du groupe de Lionel Trilling à Columbia, en train de discuter d'un problème littéraire dans le couloir […] à un niveau d'intelligence et de virtuosité qui métamorphosait en élucubrations d'amateur tout ce que j'avais pu entendre jusque là. » pp. 316-317
« (…) je ne pensais pas une seconde que je buvais trop, car tous mes copains, J.D. Reed, Getty Nelson et Jack Thompson, buvaient plus que moi. » p. 326

• John Thompson
« Quand je repense à mes amis de l'époque, je suis frappé par le taux de mortalité élevé chez les jeunes poètes. Il y a eu finalement trois suicides : Steven Gronner, Larry Baril et ensuite John Thompson. » p. 265

• Henry David Thoreau
« Quand j'étais en terminale au lycée et que John était dans la marine, il m'avait envoyé un recueil d'essais d'Emerson, que j'avais dévorés avec une belle énergie. Thoreau était l'un des écrivains préférés de mon père. Par cet après-midi froid mais ensoleillé à Concord, j'ai été très ému de découvrir le paysage d'où avaient émergé ces deux géants indiscutables des lettres américaines. » p. 278
« Comme disait Thoreau : "La violence sauvage et les aventures inhérentes à la pêche me la rendent toujours chère." » p. 363

• Tourgueniev
« (Je choisissais chaque jour) un romancier ou un poète nouveau sur lequel méditer tandis que je me débattais dans les embouteillages et sur les petits routes inconnues. Mes journées se partageaient ainsi entre William Carlos Williams, Melville (surtout Billy Bud, un roman qui me troublait beaucoup), Kierkegaard, Tourgueniev, Dos Passos, Rilke, Lorca, Céline (qui ne suscitait pas une bonne attitude de vendeur, le journaliste Dwight McDonald, John Steinbeck et de nombreux autres. » p. 293
« Lorsque tu as suivi une cure intensive de Dostoïevski, de Tourgueniev, de Faulkner, de Stendhal et d'autres géants de la littérature, tu as pris l'habitude de monter sur d'immenses chevaux dont tu as bien du mal à descendre afin de trouver la taille adéquate de ta monture personnelle. » p. 340
« Bref, [avec Dan Gerber] nous étions deux poètes inoffensifs désireux de retrouver les lieux magiques qui avaient engendré mes héros, Dostoïevski, Tourgueniev, Essenine, Maïakovski. » pp. 364-365

• Tomas Tranströmer
« […] j'avais déjà envisagé le fait que mon ascendance suédoise expliquait sans doute ce penchant morbide. J'avais bien sûr lu tous les livres célèbres de Strindberg et de Sigrid Unset, de Tomas Tranströmer, du malheureux Stig Dagerman dont le suicide était incompréhensible car il vivait avec la splendide actrice Harriet Anderson. » p. 306

• Lionel Trilling
« […] les idées faisaient ici partie du contenu de chaque journée. Je me rappelle Alfred Kazin, Peter Shaw, Vivian Gornick et Jack Thompson, tous anciens membres du groupe de Lionel Trilling à Columbia, en train de discuter d'un problème littéraire dans le couloir […] à un niveau d'intelligence et de virtuosité qui métamorphosait en élucubrations d'amateur tout ce que j'avais pu entendre jusque là. » pp. 316-317

• Trollope
« J'ai eu deux enseignants magnifiques. L'une, Berenice Smith, […], me transmettant son enthousiasme pour Willa Cather et Trollope ainsi que pour les romantiques anglais. » p. 83

• Tu Fu
« Le pauvre Tu Fu n'a jamais publié un livre de son vivant. » p. 311
« Je pense à la carrière chaotique de certains de mes poètes chinois préférés, de toute évidence Li Po et Tu Fu, sans oublier le splendide Su Tung-p'o qui a supporté la guerre, l'exil, l'emprisonnement et la mort de ses deux épouses, et je me demande comment diable ils ont réussi à écrire ces œuvres immortelles. » p. 320

• Mark Twain
« Rien n'a changé depuis que Mark Twain nous disait que le Congrès abritait les seuls vrais criminels de notre pays. » p. 238
« Je me souviens d'un spécialiste de Mark Twain me relatant une phrase de cet homme phénoménal : "Nous ne sommes jamais les mêmes la nuit." » p. 282
« A Boston, je pensais qu'on accordait pas en général une estime plus grande à Steinbeck ou à Mark Twain, parce que les livres de ces auteurs n'intriguaient pas suffisamment pour produire une bonne quantité d'exégèse professionnelles comme Eliot ou Joyce. » p. 293

La route du retour :

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