30 août 2005

En Marge : de Bachelard à Byron

• Bachelard
« J.D. [Reed] et moi, en queue de manifestation, partagions une flasque de whisky en parlant de Bachelard, que Quasha nous avait fait lire. (…) Nous avons été rejoints par Robert Bly avant de charger ces nazis qui se sont enfuis parce que nous étions plus costaud qu'eux. » p. 333

• Balzac
« J'ai alors remarqué certaines signatures prestigieuses, ainsi celles de Balzac ou de Camus, et la sueur occasionnée par la gêne s'est mise à perler sur mon front d'homme du Midwest. » p. 211

• Larry Baril
« Quand je repense à mes amis de l'époque, je suis frappé par le taux de mortalité élevé chez les jeunes poètes. Il y a eu finalement trois suicides : Steven Gronner, Larry Baril et ensuite John Thompson. » p. 265

• Gregory Battcock
« Je suis parti pour New York en auto-stop, où j'ai passé un jour et une nuit chez mon vieil ami le peintre et critique d'art Gregory Battcock, qui était gay. […] Mon ami a ensuite été assassiné à Puerto Rico, sur un balcon où paraît-il, la brise marine a dessiné une rose avec son sang sur un mur en stuc. » p. 266

• Ann Beattie
« (…) lorsque j'ai rencontré Ann Beattie il y a des années pour la complimenter à cause de son premier livre, elle m'a confié qu'elle bossait toujours comme serveuse. » p. 330

• Beard
« J'ai eu deux enseignants magnifiques. […] L'autre, James McClure, […], me fit découvrir Thorstein Veblen, Vance Packard, les histoires de Beard, Crèvecœur. McClure était un lecteur passionné de Thomas Jefferson. » p. 83

• Saul Bellow
« On avait le droit de dire "Melville, Whitman et Faulkner", mais on ne pouvait pas ajouter un autre nom propre, surtout si l'écrivain était vivant. Ensuite, j'ai parfois été tenté d'inclure Nabokov et Saul Bellow […]. » p. 280

• John Berryman
« […] dans la région de Minneapolis […] on m'a montré le site du suicide de John Berryman en me disant qu'après son saut plutôt balourd à partir du pont, il avait réussi à rater l'eau pour s'écraser sur la glace inférieure. » p. 308

• La Bible (voir aussi Ancien et Nouveau Testament)
« J'avais envie de lire la Bible, mais il n'y en avait pas sur l'étagère des livres et je me suis contenté d'un manuel d'ornithologie. » p. 75
« La bible du roi James, reliée en cuir (avec la table complète des concordances) gagnée grâce à un projet du club rural […]. » p. 84
« En un an, je ne passe sans doute pas davantage de temps dans un club de strip-tease que je n'en passe à lire la Bible, une autre habitude de l'enfance […]. » p. 142

• William Blake
« Mon bagage […] contenait […] surtout mes anthologies de poésie russe et chinoise, mes volumes de Rimbaud et d'Apollinaire, de William Blake, mes exemplaires de John Clare et de Christopher Smart, sans oublier quelques romans de Dostoïevski. » p. 189
« Je me rappelle la consternation de mon père lorsque j'ai cité devant lui l'aphorisme de William Blake : "Eau qui stagne engendre pestilence" […]. » p. 225
« […] me rappeler une fois encore la phrase de William Blake : "Comment savons-nous que chaque oiseau qui fend l'air est un immense monde de délices fermé à nos cinq sens ?" » p. 243

• Robert Bly
« Olson […] exerçait sur moi une grande fascination, même si - je l'avais remarqué - les habitués de la librairie Grolier ne l'estimaient pas particulièrement, car ils lui préféraient les poètes universitaires de la côte est. Mes propres goûts me portaient davantage vers l'ouest, vers James Wright, Robert Bly, et jusqu'à la Californie, avec Robert Duncan et Gary Snyder, un groupe disparate dont la seule cohérence se trouvait dans mon esprit. » p. 280
« J.D. [Reed] et moi, en queue de manifestation, partagions une flasque de whisky en parlant de Bachelard, que Quasha nous avait fait lire. (…) Nous avons été rejoints par Robert Bly avant de charger ces nazis qui se sont enfuis parce que nous étions plus costaud qu'eux. » p. 333

• Daniel Boone
« […] l’opposition éculée à la Daniel Boone ou à la Robert Frost entre la ville et la campagne, la civilisation et le monde sauvage […]. » p. 39

• Richard Brautigan
« Dans le cas de mon ami très cher Richard Brautigan, se posait la question de l'œuf et de la poule : était-il écrivain avant d'avoir eu des tendances suicidaires, ou bien un homme affligé de tendances suicidaires qui était devenu écrivain ? » p. 94
« Nous avons montré [à Bing Crosby] le film sur la pêche du tarpon à la mouche, que (mon vieil ami Guy de la Valdène) venait de réaliser avec une bande de hippies échevelés dont Richard Brautigan, Jimmy Buffett, Tom McGuane et moi-même […]. » p. 168
« J'ai vu la même chose [devenir célèbre pour des raisons essentiellement sociologiques qu'on ne contrôle nullement] arriver à Kerouac ainsi qu'à mon ami Richard Brautigan […] et plus récemment Jay McInerney. » p. 301

• Charles Bowden
« (…) l'écrivain Charles Bowden m'a dit que, si l'on déplace à trois kilomètres d'ici un serpent à sonnette local à tête noire, il meurt. » p. 324

?? Joseph Brodsky
« (…) [A Moscou,] j'avais bêtement essayé d'appeler Voznesensky, que j'avais rencontré à New York. Notre guide privé m'a également demandé de ne pas essayer de contacter Joseph Brodsky, sur le point d'être exilé. » p. 364

• Larry Brown
« Oxford, [Mississippi] était la ville de William Faulkner, qui se trouve là-bas avec Herman Melville. […] L'Etat du Mississippi possède apparemment l'héritage littéraire le plus riche de toute l'Amérique, quand à Faulkner s'ajoutent les noms de Eudora Welty, Walker Percy, Willie Morris et aujourd'hui ceux de Shelby Foote, Barry Hannah, Larry Brown, parmi d'autres. » p. 231

• Thomas Browne
« J'ai atteint l'apogée de ma naïveté avec le grand styliste anglais sir Thomas Browne et sa maxime : "Nage calmement dans le courant de ta propre nature et agis comme un seul homme" » p. 262

?? Kenneth Burke
« [Les] vieux amis [d'Herbert Weisinger], tels Panofsky à Princeton, le critique Kenneth Burke, Joseph Campbell ou l'anthropologue Loren Eiseley, étaient seulement cités sous la forme de brefs traits d'esprit, et jamais par vanité. » p. 314

• Byron
« Commence par les montagnes, pensais-je, puis continue vers les océans et les villes où tu pourras te comporter comme Byron […]. » p. 41

La route du retour :

Aucun commentaire: