Route de retour. Presque rien à en dire. Nous campons dans une forêt, très haut, à 2 800 mètres. Je suis essoufflé à nouveau. Ed, le volontaire qui s’occupe du camp, nous a invités à son camp fire pour la soirée. Demain nous serons à Denver pour y passer trente six heures.
Trois semaines étaient une bonne mesure : je rêvais cet après-midi, tout en conduisant, à mon lit de Bavinchove.
Je pense en zappant, comme la TV US qui zappe toute seule. Il va maintenant falloir se poser quelque part, à la maison par exemple, et voir la même chose tous les jours.
Le voyage comme métaphore de la vie : ne pas savoir ce qui va arriver, l’accepter, passer par des émotions fortes et contrastées (la nuit avec l’ours, le camping merveilleux d’hier soir), apprendre à faire confiance, se laisser aller en toute vigilance dans le flot de la vie. Voilà pourquoi, plus jeune, je ne savais pas voyager.
Vivons maintenant l’instant qui vient, la douceur du soir.
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